Des bouts de Japon en Belgique

Je ne sais pas pourquoi j’ai sympathisé avec Amandine, pourquoi elle faisait partie des personnes avec lesquelles j’avais envie de discuter lors de ma présence au salon des blogueurs à Bruxelles en 2016. Par contre je sais pourquoi j’ai commencé à suivre son compte Instagram et donc pourquoi j’ai renoué le contact. Elle était en pleine randonnée – pèlerinage au Japon.

L’envie de juste passer du temps

C’est pour voir Amandine que j’ai passé du temps à Bruxelles. En fait, cela aurait pu être ailleurs, il me fallait juste la possibilité d’y aller en train (et de ne pas me ruiner en transport / logement) et la garantie de la retrouver à l’arrivée. Chez elle, des bribes de son dernier voyage au Japon étaient encore visibles. Une présence discrète, des livres dans un bac, des thés verts à l’emballage recouvert d’hiragana et de kanjis. Puis, si facilement accessible (avec Google map ou un guide du quartier), cette tour japonaise incongrue mais bien là.

Il y avait aussi l’envie de se dépayser et nous avons donc passé une journée loin de Bruxelles, au Japanse Tuin à Hasselt. Conçu par un architecte japonais de jardins, offert par la ville d’Itami, il s’agit d’un jardin de promenade reprenant des grands principes bouddhistes de conception d’un monde miniature.
C’est surtout un lieu de balade avec des arbres magnifiques, une cascade, des carpes, une cloche de la paix et des vendeurs ambulants de spécialités japonaises (présents uniquement le dimanche). Il paraît que c’est magnifique au printemps, avec les cerisiers en fleurs, et à l’automne, avec les érables rougissant. Moi j’ai apprécié le calme estival, d’autant plus que les promeneurs étaient peu nombreux.

Le plaisir de rencontrer de nouvelles personnes

Ce séjour à Bruxelles était également l’occasion de revoir une autre amie, Florence, qui a habité un certain temps au Hokkaido, et de rencontrer sa fille. Amie est peut-être un bien grand mot pour le moment, car nous nous connaissons encore peu bien que chaque rencontre soit toujours extrêmement agréable et douce. Là encore, c’est le Japon qui sert de lien. Ou le goût des livres…
Car Florence est l’autrice d’un livre que j’ai déjà présenté tant j’aime la démarche et le résultat : Japonaises, celles qui éclairent le ciel.

Mais en repensant à Florence, je me demande si je ne me leurre pas sur le fil conducteur de mes rencontres et de mes voyages. Il ne s’agit peut-être ni du Japon, ni des livres, peut-être même pas du voyage. Et si c’était simplement la gourmandise ?
Le plaisir de manger des vraies frites. De se servir une vraie tasse de thé.
Le souvenir de la première raclette de Nine…

Créer des liens

Peut-être est-ce le Japon. Ou la gourmandise.
Peut-être est-ce la maternité. Ou le goût pour le doux balancement d’un train.
Peut-être est-ce juste le hasard.

Rencontrer, se lier, se confier, ne me sont pas naturels.
Maintenir un lien à distance me demande beaucoup d’énergie et crée bien trop de stress.

M’asseoir dans un train avec la promesse d’une tasse de thé, d’un temps de pause et d’une discussion enrichissante, voilà de quoi me faire parcourir des kilomètres. Jusqu’à Hilversum, Bruxelles ou le Mans. Quitte à m’inventer des fils rouges pour prétendre que c’est tout à fait sensé de voyager ainsi.

J’ai commencé l’été à Bruxelles, j’ai rêvé du Japon et de voyages en train dans toute l’Europe, j’ai mangé des frites et bu du thé, j’ai marché, j’ai discuté pendant des heures, j’ai même eu la surprise d’une autre amie chère que je pensais en France et le temps de visiter un musée !

J’espère que votre été est tout aussi doux.