Le housesitting : comment ça marche ?

Housesitting signifie simplement gardiennage de maison. Faire du housesitting revient à s’occuper d’une maison et de ses animaux à poils ou à plumes pendant les vacances des propriétaires. Pour cela le housesitter s’installe dans la maison en question, et son « travail » est récompensé d’un logement gratuit.
Mais derrière le mot anglais ne se cache pas exactement la même idée que derrière sa version française.

Comment ça marche ?
La première étape est l’inscription payante sur un site mettant en contact propriétaire et futur housesitter. C’est là que la différence entre monde francophone et anglophone intervient : les sites français sont réservés aux seniors, comme Dom’sitting.
Il faut donc être prêt à se créer un profil en anglais et à utiliser la langue de Shakespeare pour répondre aux annonces qui nous plaisent. D’ailleurs la plupart des annonces concernent le monde anglophone : Royaume-Uni, États-Unis, Australie. Plusieurs sites existent, avec chacun son point fort sur une région du globe particulière : trusted housesitters, Mind my house, etc. Inutile de multiplier les inscriptions, choisissez en, créez votre profil et lancez-vous.


Il y a plus de volontaires que de maisons, il faut donc répondre très rapidement dès qu’une annonce est mise en ligne. Après 24h, cela ne sert plus à rien, le propriétaire est en général noyé sous les candidatures.
C’est l’étape la plus longue et la plus fastidieuse. Tous les soirs (ou tous les matins), il faut donc lire les dernières annonces et écrire un petit mail personnalisé au propriétaire. Puis attendre, en espérant une bonne réponse.
Lorsque le contact s’établit enfin, il est important de poser toutes les questions qui vous sont importantes. Parmi les nôtres il y a la question des transports en commun, la qualité du wifi et notre refus de nous occuper d’un chat très malade. L’échange repose sur la confiance, posez des questions et répondez à toutes celles que l’on vous fait.

En général il faut prévoir 24h de cohabitation dans la maison à garder : apprendre tous les gestes à faire, connaître l’utilisation des cinq poubelles, faire fonctionner la tondeuse, etc.
Et ensuite, c’est bon pour une semaine ou plus de vacances, seul dans un nouveau lieu !

Le jardin à tondre de notre housesitting en Écosse - avril 2014
Le jardin à tondre de notre housesitting en Écosse – avril 2014

Astuces pour que ça marche
Il est important de garder en tête que l’élément central est le soin aux animaux. Les annonces sont variés et chacun y trouvera son compte : chat, chien, moutons, poules, on trouve dans certains cas de vrais ménageries ou des petites fermes. Mais inutile de se lancer dans cette aventure si vous détestez les animaux.

Certains housesitting se décident des mois en avance. Pendant cette période, gardez le contact avec le propriétaire.

A votre arrivée, prenez tout en photo. Les propriétaires s’attendent à retrouver leur maison dans l’état dans lequel ils vous l’ont confié. Un moyen simple de ne pas stresser dès qu’on attrape quelque chose.
Mais surtout à votre arrivée, posez toutes les questions qui vous viennent à l’esprit !

La plupart des annonces s’adresse à des gens seuls ou en couple. Mais il n’est pas impossible de trouver une place en famille (avec un ou deux enfants, je suppose que plus c’est compliqué). C’est plus long, plus difficile, mais tout aussi possible.

Passage des poubelles pour notre housesitting écossais.
Passage des poubelles pour notre housesitting écossais.

Est-ce que ça vaut le coup ?
Certaines personnes réussissent à voyager en utilisant strictement le housesitting. Un peu excessif mais pourquoi pas.
L’intérêt est bien entendu d’économiser pendant quelques jours les frais d’hébergement. Il est alors possible de découvrir des régions en principe hors-budget.
Le fait de se poser dans une maison peut convenir aussi bien aux voyageurs tranquilles qu’à ceux qui recherchent temporairement du calme. Après tout, vous allez pouvoir passer vos soirées devant la télévision avec un chat sur les genoux !
Enfin, c’est l’occasion de faire des rencontres, de changer de rythme de vie, de découvrir la vie locale et un peu moins touristique (faire ses courses au supermarché, sortir les poubelles, deux activités finalement très culturelles).

Alors, tenté par l’expérience ?

27 commentaires Ajoutez les votres
    1. Il faut juste pouvoir échanger en anglais, d’où le peu d’information en français pour le moment. Mais je ne doute pas que ça va vite évoluer.

  1. Je suis en train de cherché une place en Australie et/ou NZ et c’est hyper galère. J’ai beau répondre vite, c’est très dur…
    Je pense qu’une fois la première expérience c’est plus facile. Bon faut pas baisser les bras et continuer la recherche!!!

    1. J’ai du envoyer 3 à 4 messages tous les soirs pendant une semaine avant d’avoir une réponse. Mais je suis sûre que tu finiras pas trouver quelque chose avec un peu d’obstination !

  2. Je ne connaissais pas du tout ce principe tu vois, c’est amusant, et plutôt pratique quand on voyage avec un budget serré! Après, c’est vrai que c’est un peu contraignant! Merci pour cet article instructif

    1. Il y a une contrainte au niveau des dates, quoique de nombreuses annonces précises « dates à discuter ».
      Mais quand on a pas d’idée très précise sur la destination, c’est finalement peu contraignant.

    1. Nous avons débuté avec un profil tout neuf, des photos de nous et beaucoup beaucoup de mails personnalisés envoyés tous les soirs.
      Cependant on m’a donné un conseil depuis : essayer de faire une première expérience à proximité de chez vous pour obtenir une référence. L’idée est de postuler en précisant que vous pouvez venir faire connaissance avec la famille avant qu’ils ne prennent leur décision. ça inspire confiance. Ne pas hésitez à proposer aussi aux amis en échange d’une référence de leur part sur le site.
      Mais un profil tout neuf n’est pas un frein, c’est plus difficile, mais pas impossible.
      Bon courage. Et jetez un oeil sur nomador, je ne l’ai pas testé, mais une amie me l’a recommandé.

  3. Très intéressant ce concept. Malgré que je tombe sur cet article qui date un peu, je ne connais le housesiting que depuis quelques temps. Ma curiosité d’en apprendre davantage sur le sujet m’a amené du coup vers vos explications. Je trouve l’idée plutôt intéressante, surtout en ce qui concerne « passer la tondeuse’, entretenir le jardin, arroser les fleurs ou encore tailler les haies lors que l’on est absent. Ca c’est clair que s’est sympa. Après il faut avoir une certaine confiance pour laisser les clés de son chez soi aux mains d’un inconnu que l’on connaît ni d’Eve, ni d’Adam..

    1. Beaucoup de gens commencent avec des amis, ou des amis d’amis. Et puis finalement, on utilise un site internet, on discute sur skype a plusieurs reprises. Donc une dose de confiance oui, mais on n’est pas obligé de faire le grand saut tout de suite.

    1. J’ai appris que pour certains pays les sites officiels ne fonctionnaient pas, mais qu’il y a des réseaux via facebook. Il faudrait regarder sur le blog de Lucie Voyages et Vagabondages qui en parle pour l’Argentine justement.

  4. Bonjour, j’utilise nomador pour faire charger ma maison et mes animaux en Guadeloupe.
    J’ai déjà eu un couple très bien.
    Là, je doit prolonger mon séjour de 2 ou 3 mois .Je cherche de toute urgence des housesitters.
    Help
    Merci

    1. Désolé, de ne pas pouvoir vous aider. L’utilisation de ses sites voir de quelques groupes facebook reste le moyen le plus sûr de faire.

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