Mois après mois : décembre 2017

Je devrai être en train d’écrire le cœur léger mon bilan de décembre ou celui de l’année ou même mes projets pour 2018. Et la seule chose qui me vient à l’esprit ce sont ces deux personnes dont nous avons appris le décès le 1er janvier. Une maman voyageuse photographe, que je ne connaissais pas mais dont j’appréciais le travail. Un homme du club de jeux de mon namoureux, dont je n’avais jamais entendu parler avant, mais qui par son prénom banal a laissé planer le doute sur la personne vraiment décédée.

Tous les jours des personnes décèdent, tous les jours des familles, des univers entiers s’écroulent, par surprise ou non. Plus que ces vies qui se sont éteintes, il y a l’idée d’une petite fille qui grandira sans sa maman et les mots d’Aurélie qui tournent dans ma tête.

« Pense à ce qu’il restera de ta vie quand tu seras à la veille de ta mort… Tu ne penseras pas à ton travail, ni aux fatigues passagères, et moins encore à des questions logistiques. Tu penseras aux êtres aimés, à l’amour que tu as su partager, et éventuellement à la trace que tu as laissée pendant ton passage sur Terre. »

Impossible pour moi de rester indifférente, alors que je me sens par moment coincée dans la roue du hamster à courir sans fin vers un futur meilleur, différent, lointain. Impossible de ne pas regarder ma fille et de me demander ce qu’elle gardera comme souvenirs de son enfance. Alors le plus simple pour moi a été de commencer par un gros câlin, ceux dont on ne se souvient pas de façon précise, mais qui j’espère aident à grandir.

Et puis j’ai repensé à la raison pour laquelle je tiens mon blog, lieu de légèreté et d’égoïsme, que je tiens pour échanger, me souvenir et bien sûr pour être lu. Je me rends compte qu’avec le temps ma motivation a évolué. Bien sûr c’est toujours une plateforme d’expression égoïste, je suis la seule à y écrire, la seule à choisir sur ce que j’écris. Mais de ce journal de bord de mes balades est apparu progressivement un site que je dédie à tous les parents, et plus précisément à tous ceux qui hésitent, ne savent pas, n’osent pas. J’espère que parmi vous se cachent des parents qui n’ont pas encore voyagé en famille et qui en me lisant, oseront partir à l’aventure. Je souhaite que certains acceptent de s’échapper de leur quotidien pour entrer dans un musée pour la première fois, pour regarder leurs enfants sourire de toutes leurs dents qui bougent loin du quotidien école-boulot-dodo.

Aurélie, entre le moment où j’ai lu tes mots et aujourd’hui, je me rends compte que c’est ça la trace que je souhaite laisser de mon passage sur Terre : permettre à des parents de prendre le temps d’être avec leurs enfants en dehors de leur quotidien.

Les mots ont toujours eu quelque chose de salvateur. Ainsi j’écris et donc je réfléchis, j’avance, je décide. J’ai commencé en hésitant sur le fait de faire le bilan du mois de décembre. J’arrive au bout de ma réflexion en choisissant de vous en proposer un, car après tout, j’adore les lire sur les autres blogs.

Balades et visites de décembre

Mois tourbillon ou mois au calme, je ne sais trop comment définir décembre. J’ai l’impression de n’avoir rien fait, en tout cas rien de ce que j’avais prévu. Je n’ai fait aucun marché de Noël alsacien en dehors de Mulhouse !

Heureusement nous avons tout de même profité de diverses animations de Noël du Pays des Étoffes, c’est à dire de Mulhouse et sa région. Je crois que le plus beau moment a été la visite nocturne du jardin de Wesserling, dans une visite spectacle sur le thème de Mary Poppins. Cette balade a eu lieu dans le cadre d’une invitation de l’office de tourisme de Mulhouse.

Le marché de Noël de Mulhouse en début de soirée
Wesserling alsace Noël
Spectacle balade nocturne dans le Parc de Wesserling

Il y a 18 ans, ma famille hébergea pendant plusieurs mois une adolescente Australienne qui avait voyagé d’un bout à l’autre de la planète pour apprendre le français. En décembre, elle est revenue pour la première fois en France, cette fois-ci pour confier sa fille à une autre famille française afin de lui permettre à son tour d’apprendre le français. Nous ne nous étions pas vues depuis 17 ans (lors de mon séjour en Australie). Il était donc impensable de ne pas passer quelques jours avec elles à Paris. Bien sûr nous avons profité des décorations de Noël et Nine a découvert avec plaisir les tableaux impressionnistes exposés au Musée d’Orsay.

Je pense que nous allons également inscrire en tradition familiale parisienne, la visite de l’un des sites du Jardin des Plantes et le thé vert de la Grande Mosquée…

Certains des tableaux préférés de Nine à Orsay
A l’intérieur du Palais Garnier

Mes gourmandises de décembre

Le seul moment mémorable et totalement anecdotique dont je me souviens côté gourmandise est le café servi à la fin du déjeuner de Noël chez les parents de mon namoureux. Au Cambodge, ils ont acheté du café civette, dit également kopi luwak. C’est l’un des cafés les plus chers au monde, le plus luxueux, car il acquiert son parfum particulier grâce au système digestif de la civette. Ce petit mammifère ne digère pas vraiment les grains de café mais ces derniers sont fermentés lorsqu’ils ressortent dans les crottes.

Loin d’être un café glamour, je n’ai appris qu’après en avoir bu que malheureusement l’engouement pour ce café crée (comme toujours?) des dérives. Je sais qu’au Cambodge la civette est un animal protégé et que techniquement il est interdit d’en avoir en captivité. Mais ailleurs…

Bref pour revenir au café, il est très doux, sans amertume et c’est justement sa spécificité. Ce ne sera pas mon café préféré, mais c’était sympa de pouvoir tester.

Café civette cambodgien dans maison alsacienne traditionnelle

Mes dernières lectures voyages

Commencé en octobre, je viens seulement de terminer l’Africain du Groenland. C’est un récit vraiment motivant, qui montre bien que pour découvrir le monde on a besoin avant toute chose d’une bonne dose de motivation, accompagnée de respect et d’ouverture d’esprit.

L’île aux remords est une bande dessinée qui m’a été conseillée par l’un des bibliothécaires de notre bibliothèque de quartier. Elle est publiée dans une collection que j’apprécie beaucoup, Grand Angle. Un homme et son père se retrouvent ensemble sur une île improvisée par des inondations régionales. Nous sommes dans les Cévennes en 1958. D’un côté un homme qui n’a jamais bougé de chez lui. De l’autre un homme qui a voyagé aux quatre coins de monde en tant que médecin au service de la colonisation. D’un côté un homme ouvert et généreux, de l’autre un homme plein de préjugé et de racisme. Le lecteur comme les deux hommes se laissent berner. N’est pas le plus obtus celui qu’on pensait… Et par la même occasion on découvre en toile de fond les prisons coloniales, en Asie comme en Guyane.

La vie, le quotidien, l’IEF

En décembre, Nine a eu sa première audition de contrebasse. Son professeur lui avait proposé d’interpréter une histoire que Nine avait inventé et mis en musique. Jusqu’à la dernière minute elle était très à l’aise et confiante. Ce n’est qu’une fois devant tout le monde qu’elle a découvert le tract. Malgré tout elle s’en est très bien sortie. C’était également l’occasion pour elle d’écouter les autres élèves, de voir le chemin à parcourir. Elle en est repartie très impressionnée par une jeune femme qui risque bien de lui servir de modèle pendant quelques temps.

Juste avant les vacances scolaire, nous aurions dû avoir notre premier rendez-vous officiel concernant l’instruction en famille de Nine. Finalement l’employée de la mairie n’est jamais venue et j’ai fini par apprendre qu’elle était malade. Ce n’est que partie remise.

Nous avons également tous progressé en anglais, d’abord grâce à notre séjour à Paris avec nos amies australiennes. Puis à Noël la demoiselle australienne est venue quelques jours chez nous. Je n’avais pas eu l’occasion de parler autant en anglais depuis vraiment très longtemps. Je me suis rendue compte que j’étais rouillée et que j’utilisais certaines (beaucoup) de prépositions à tord et à travers.
Sa visite nous a également tous motivée à replonger dans les langues étrangères. Nine fait un peu de japonais avec son papa tous les jours, tandis que je réveille mes connaissances en italien.

Le blog

Comme je le disais plus haut, en décembre nous avons passé une journée sur le thème de Noël invitée par l’office de tourisme de Mulhouse grâce à Avenue Reine Mathilde. Ce que j’apprécie le plus dans ces moments, c’est la possibilité d’échanger avec d’autres blogueurs. C’est stimulant, personnellement cela me donne toujours de nouvelles idées, de nouvelles envies.
En tout cas si vous cherchez des idées de balades en Alsace ou dans l’Est de la France en général, je vous invite à découvrir les blogs d’une fille en Alsace et à la conquête de l’Est.

D’ailleurs rien ne vaut les échanges en direct. Ainsi plusieurs discussions jusqu’à minuit avec l’ami qui nous logea à Paris sont à l’origine du nouveau look du blog. Je ne pouvais pas laisser le blog si peu lisible sur smartphone et tablette. J’espère que ça vous plaît.

L’un des articles les plus lus est Conseils aux parents solo pour voyager avec leurs enfants.
Ce mois-ci vous avez également été nombreux à lire
17 jours au Cambodge
Comment faire sa valise pour un mois (ou plus).

Pour janvier, je n’ai aucun article de planifié, mais j’ai bon espoir de prendre le temps de vous présenter un petit coin de Bretagne et de vous reparler du Cambodge.

Alors bonne année à tous et à bientôt, sur le blog, dans un salon de thé ou même par mail ou commentaire…

4 commentaires Ajoutez les votres
    1. Merci, pas toujours facile de partir en famille (d’un point de vue organisation), mais c’est tellement plus facile d’être une famille en voyage.

  1. Joli billet 🙂 Je ne reviendrai pas sur le début de ton article, je suis complètement d’accord avec toi…
    J’ai par contre été très choquée du lien que tu as mis concernant le café civette, mais quelle horreur… L’exploitation animale n’a donc jamais de fin 🙁
    Je te souhaite à toi et ta famille une belle année 2018, pleine de bonnes choses et de moments partagés 🙂

    1. J’ai également été choquée par la découverte de l’article, et rapidement je me suis dit que j’aurai du (malheureusement) y penser moi-même. Et c’est pourquoi je ne regrette pas du tout d’avoir visité le centre pour la biodiversité à côté d’Angkor. Ils agissent en faveur de la faune locale et font un très gros travail de sensibilisation auprès des locaux pour chasser les superstitions et les animaux exotiques en cage (sorte de mini zoo familiaux).

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