Il y a peu de temps, je vous invitais à nous suivre à travers les couloirs du musée du Louvre. Cette fois-ci c’est à Orsay que je vous emmène, en souvenir d’une visite réalisée cet hiver. Car de la même façon qu’il n’y a pas d’âge pour le plus grand musée parisien, on peut tout à fait visiter avec plaisir Orsay avec des enfants.
Nota Bene : notre visite a eu lieu décembre 2017, avec Nine 6 ans et deux amies Australiennes dont une adolescente.
Le musée d’Orsay, des Impressionnistes et bien plus
Enfant j’adorai Monet. J’avais un bel album biographique et j’étais sensible à ses champs et jardins. Quand j’habitais à Paris, j’avais donc logiquement visité le musée d’Orsay, arrivant sur place, sans aucune idée de ce qui m’attendait. Et après avoir arpenté avec sérieux tout le rez-de-chaussée je n’avais plus aucune motivation pour voir le reste.
Aujourd’hui, j’ai une fille qui préfère la magie d’un Magritte à la poésie d’un Monet. Mais, elle adore les portraits de femme, toute époque confondue, tant que le résultat est réaliste (désolé Picasso). Et accessoirement elle m’a montré que les musées sont bien plus intéressants quand on laisse son manteau de sérieux au vestiaire.
Si Orsay est un musée bien plus petit que le musée du Louvre, il présente tout de même 4 000 œuvres (soit seulement un dixième de ce que présente le Louvre). Si je reprends les mêmes calculs que ceux réalisés pour le Louvre, cela signifie qu’il faudrait tout de même 7 jours et demi pour passer une minute devant chaque œuvre.
Pour ma visite d’Orsay avec enfant et ado, je m’étais un peu mieux préparée. Tout le monde espérait découvrir les Impressionnistes, donc j’ai tout misé la dessus. J’ai tout de même récupéré à l’accueil des parcours jeux à travers les collections du musée d’Orsay pour les enfants, juste au cas où. Mais je les ai trouvé décevants et vraiment peu pratiques donc nous ne les avons pas utilisé (sauf pour décorer la chambre de Nine avec le poster qui se trouve au dos).
Il faut savoir que les œuvres des Impressionnistes sont tout en haut du bâtiment, ce n’est pas très intuitif. Il ne faut donc pas hésiter à snobber tout ce qui se présente à vos yeux pour foncer vers les escaliers ou l’ascenseur. À l’ouverture, en semaine, les lieux sont tout à fait praticables. Rien n’est à la hauteur des enfants, mais je n’ai eu aucune réflexion en prenant Nine dans mes bras.
Ce que j’aime bien avec les Impressionnistes, c’est que cela revient à aller saluer de vieilles connaissances. On salue l’une des nombreuses variations de la Cathédrale de Rouen, on croise des tableaux présents dans tous les livres d’art pour les enfants, on salue sur un tableau le portrait d’un artiste connu. Oh bien sûr les touristes Japonais sont silencieux et hyper respectueux en ces lieux, mais nous, ça nous donne envie de pique-niquer dans l’herbe et de courir dans un champ de coquelicot…
Seul bémol, j’ai du essuyer quelques larmes car la Petite Danseuse de Degas avait été retirée de la collection permanente pour rejoindre l’exposition temporaire (accès différent, donc ticket avec supplément). Une situation que Nine a trouvé totalement injuste !
Art Nouveau et Ours Blanc
La section consacrée aux Impressionnistes est tellement grande que mon amie Australienne a ensuite voulu faire une pause café, dans le très beau café Art Nouveau. Si le musée n’était pas aussi ouvert (c’était quand même une gare), j’aurai bien honteusement menti à Nine pour lui dire que nous avions tout vu. Malheureusement elle avait bien compté les étages en montant et surtout, il était hors de question de repartir sans avoir saluer l’ours de Pompon.
Nous avons donc surtout flâné le reste du temps, passant sans intérêt devant les tableaux de Van Gogh (haaaaaa, mais pourquoi ?), évoquant les Aristochats devant Toulouse-Lautrec et prenant tout notre temps devant les tableaux immenses de Courbet (cette enfant n’a clairement pas du tout la même sensibilité artistique que moi). En découvrant que le musée d’Orsay abrite une section Art Nouveau, il a fallu absolument y faire un tour, en souvenir de notre balade à Nancy. Nine a même trouvé une œuvre à imiter pour une pause photo unique, se retrouvant en équilibre sur un pied comme les jeunes garçons en bronze de l’allée centrale des sculptures.
Et finalement nous avons terminé devant l’Ours Blanc de Pompon, obtenant de fait la possibilité de quitter toutes ensemble le musée. De toute façon tout le monde avait faim et je pense que Nine aurait été traînée dehors de force s’il avait fallu, afin de contenter tout le monde.
Pour le coup, je n’avais rien prévu pour le déjeuner. Nous avons eu la mauvaise idée d’aller au plus vite, prenant place dans une sandwicherie à 100 m du musée. Ce n’était pas cher (comprendre, c’étaient les tarifs parisiens), mais ce n’était vraiment pas terrible non plus.
Donc si vous vous demandez où manger à Orsay (le musée et non la ville), deux pistes : prendre le RER et aller dans un autre quartier ou déjeuner à l’intérieur (le café du rez-de-chaussée avait l’air sympa, mais pas vraiment dans mon budget).
Idées de sorties : les musées préférés de Nine
Voici pour finir les musées préférés de Nine, qui a 6 ans 1/2 au moment d’établir cette liste (je vous les donne dans son ordre de préférence) :
– le musée Magritte, à Bruxelles, pour toujours son préféré je pense,
– la Galerie de l’Évolution, à Paris, où elle réclame de se rendre à chaque séjour parisien,
– le Planétarium, à Bruxelles,
– le musée des Beaux-Arts, à Lille, pour le jeu à la recherche de la flèche du Cupidon,
– le MuséoParc Alésia, en Bourgogne,
– le musée de l’Ecole de Nancy, dédié à l’Art Nouveau,
– le Préhistomuseum, à Flémalle en Belgique,
– Guédelon, en Bourgogne.
Le Louvre n’y figure pas car il y a vraiment trop de monde devant la Joconde.
Et vous, quels sont les musées préférés de vos enfants ?
Pratique : pour la préparation de votre visite à Orsay, je vous conseille d’aller directement sur le site du musée. Vous pourrez y trouver les horaires et les tarifs. Et pour gagner du temps, je vous conseille d’acheter vos billets à l’avance.
Sinon pour manger, on traverse la Seine et le jardin des Tuileries et o va chez Higuma pour ses merveilleux gyoza (et autre) 😉
J’avais trop faim pour réfléchir et je n’avais pas anticipé. Et effectivement le quartier japonais propose beaucoup de très bons restaurants pas trop chers.