2020-2021 : bilan de l’année en IEF

Avant de commencer à écrire cet article, j’ai relu celui dédié à notre non-rentrée 2020. C’était une excellente idée, car il vient de me remonter le moral. Je pensais écrire sur mon entorse, sur le temps disparu, sur les cours de musique en ligne et l’arrêt du sport pendant trop longtemps, sur certains apprentissages à un rythme qui me fait râler, sur l’impression d’être dépassée.

À la place, je découvre que je me connais bien. Que je nous connais bien. Nous avons respecté nos plans de lecture, la fiche du mission du lundi matin existe toujours, je n’ai fait aucune révolution au niveau de notre rythme ou du matériel utilisé. J’ai même avancé sur la question des sciences. Il faut dire que Nine a maintenant 9 ans 1/2 et qu’elle n’a jamais mis un pied à l’école. Heureusement qu’on se connaît au moins un peu.

Mais reprenons dans l’ordre.

Les lectures à voix haute

Il y avait sept titres dans mon programme de rentrée. Moi, Boy a été commencé et abandonné car Nine n’aimait pas du tout. La petite fille au kimono rouge n’a jamais été ouvert et j’ai choisi de ne pas insister car j’ai de gros doutes sur la façon dont le livre a vieilli.

Voici à la place ce que nous avons lu (je lis, elle écoute, nous échangeons).

Le royaume de Kensuke
Superbe robinsonnade qui a débouché sur la création d’un lapbook. Je vous en parle dans l’article activités et lapbook sur Le royaume de Kensuke.

Les pointes noires
Autre belle lecture, dans un style bien différent, puisqu’il est question d’adoption, de racisme, de rêve et d’amitié.
Là encore Nine a réalisé un lapbook et a pris le temps d’écrire à l’autrice.
En savoir plus dans mon article : Les pointes noires, activités et lapbook.

Résumé Les pointes noires

Les Penderwick
J’aurai du commencer par celui-ci. C’est probablement notre coup de cœur de l’année. Nous l’avons lu en profitant pleinement de l’histoire, sans rien faire de plus (ce qui est déjà beaucoup).
C’est le récit d’un été, de quatre sœurs qui sympathisent avec un garçon bien différent et qui n’ose avouer ses rêves. Ça sent les cerises, les jeux dans l’herbe qui jaunit, les coups de soleil, le gâteau au chocolat, la disparition des montres et le soleil qui se couche tard.

Kamo, l’agence Babel
J’aime toujours autant ce livre, découvert quand j’étais jeune.
Kamo n’aime pas l’anglais mais suite à un pari perdu contre sa mère, il s’engage à tout faire pour apprendre l’anglais en quelques mois. Pour cela, il doit répondre à une étrange correspondante.
Le livre se lit très vite, là encore, juste pour le plaisir des mots et de l’histoire.
Il est possible que cela donne envie d’écrire des lettres ou de lire des classiques.

Le voleur de soie
J’en ai déjà un peu parlé ici et sur Instagram, mais Nine a abandonné la lecture. Je l’ai fini seule par curiosité. C’est un roman calibré pour apprendre et le côté romanesque laisse donc à désirer. Nous nous sommes donc ennuyées, même si ce fut l’occasion de rafraîchir les souvenirs de nos visites sur le thème de la soie au Cambodge.

Ces lectures planifiées ont été accompagnées d’autres lectures. Je ne vais pas toutes les présenter, mais juste revenir sur celles qui nous ont énormément plu ou apporté.

→ Autour de la colonisation
Nous avons fait le fichier sur la colonisation disponible sur Mon autre reflet.
Du coup, nous avons lu Nzingha princesse africaine (que je n’ai pas trouvé extraordinaire, mon avis est là) et Les invités (de Charlotte Moundlic). Ce second mini roman est génial. Court, bien écrit et idéal pour parler de la colonisation sous différents angles.
De la même collection, nous avons lu Ma mère s’écrit avec une petite étoile, sur le thème de la migration et de la recherche d’une avenir meilleure. Le récit est absolument magnifique et touchant.

Y a pas de héros dans ma famille
lecture à voix haute : y a pas de héros dans ma familleC’est notre second coup de cœur de l’année. C’était totalement inattendu (je l’ai emprunté un peu par hasard).
Maurice est le premier de sa classe et il aime lire, étudier, apprendre de nouveaux mots. À la maison, on l’appelle Mo, on se moque de lui qui étudie tant, le petit dernier, le chouchou, l’enfant différent. Lorsqu’il est invité chez son meilleur ami, commence à naître en lui un sentiment de honte envers sa famille, sa mère qui ne travaille pas, sa sœur qui laisse voir sa culotte quand elle se penche, son frère qui fait du business, celui qui se bat tout le temps.
C’était parfait à lire à voix haute et nous l’avons lu très vite. Nous avons beaucoup discuté de la langue française et de ses nuances, de ce qu’est un métier qui a de la valeur, de la possibilité de se construire en dehors de l’école, de vouloir une vie différente de celle de nos parents.
Il vient de sortir en poche. Il n’est pas toujours très facile d’accès surtout si on n’a pas l’habitude des expressions hyper populaires. Mais il est magnifiquement écrit et d’une grande sensibilité envers cette famille qui s’aime si fort.

Enseigner ce que je n’aime pas trop : les sciences

Mon challenge personnelle cette année était de trouver le moyen d’offrir à Nine en apprentissage stimulant en sciences alors que cela ne m’intéresse pas du tout. Ce n’est pas vraiment que je n’aime pas, mais je n’arrive pas à me passionner, à retenir, à vouloir en savoir plus. Par contre, Nine adore et veut vraiment en savoir plus.

→ Mel Chemestry
Kit mel chemestryJ’ai profité d’une promotion à Noël pour acheter un abonnement d’un an. C’est cher et le grand-père de Nine a payé la très grande majorité (sinon ce n’était pas dans mon budget, même si je trouve le prix juste par rapport au contenu). Il était également convenu dès le départ que c’est mon amoureux qui ferait les expériences.
Chaque mois, nous recevons une box sur un thème avec deux expériences à réaliser. Je ne peux pas trop en parler, mais j’ai l’impression que cela permet d’introduire de nombreuses notions de chimie, des notions variées mais concrètes.

→ La lecture à voix haute
Vous allez croire que j’abuse, mais en plus de lire des romans, je lis aussi des livres scientifiques. En fait, si on peut lire autant, c’est que je mange relativement vite par rapport à Nine. Quand mon repas est terminé, j’attrape un livre et je lis jusqu’à ce qu’elle est finit.
Cette lecture est associée à un cahier de sciences. Concrètement à la fin d’un chapitre ou d’un thème, Nine doit écrire quelques phrases ou faire un schéma pour noter ce qui l’a marqué ou intéressé.
Pour l’instant nous sommes plongées dans l’anthologie illustrée de l’univers mystérieux, qui est beau et qui couvre de nombreux thèmes liés à notre galaxie

→ Des chaînes youtube
Là je m’avance un peu. J’aimerai réussir à déléguer à internet certains enseignements, avec toujours le cahier des sciences pour garder une trace. Je ne sais pas encore sous quel format ni comment rendre l’apprentissage actif. Cela fait quelques semaines que j’y réfléchis, en lien avec le fait que nous arrivons au bout de notre méthode de maths et que je vais avoir besoin d’une alternative (niveau 6e).
Pour l’instant, Nine découvre les chaînes Scilabus (vulgarisation scientifique en générale) et celle de Tania Louis (strictement sur la biologie).
À voir, mais si vous avez des conseils, je suis preneuse.

Les enseignements plus classiques

Dans cette catégorie, entre le français, l’histoire, la géographie, l’art et les langues étrangères. On a poursuivi comme d’habitude, avec peu de manuels, beaucoup de discussions et pas assez de sorties à notre goûts.

mindmap en anglaisJ’ai quand même décidé d’être plus méthodique pour l’apprentissage de l’anglais et du japonais car nous manquons terriblement d’un environnement plurilingue. Du coup, j’ai choisi que nous aurons une semaine avec surtout des maths et de l’anglais suivi d’une semaine avec surtout du français et du japonais. Concrètement le manuel de maths et celui de français ne sont sortis qu’à tour de rôle. Tous les autres apprentissages fluctuent en fonction des envies. Plus de géométrie là, l’écriture d’une histoire ici, etc.

Et l’année prochaine ?

Je vous présenterai probablement nos plans pour l’année prochaine à la rentrée.
Mais je vais essayer de prévoir plus de lectures avec des notions scientifiques incluses, comme des biographies de scientifiques. J’envisage de créer des activités plus écrites autour de certaines lectures. Si le résultat me plaît, je vous les partagerai probablement ici, comme j’avais fait avec les activités sur Sherlock Holmes.

J’aimerai aussi essayer de trouver une baby-sitter anglophone car mon amoureux travaille loin et que je vais avoir besoin de relai. Donc autant essayer de faire d’une pierre deux coups.

À la demande de certains, je poste régulièrement sur Instagram des photos illustrant notre semaine d’IEF. N’hésitez pas à suivre mon compte si vous voulez des idées au fil du temps.

Bel été à tous !

5 commentaires Ajoutez les votres
  1. très intéressant ce bilan. Pour la biologie j’ai dans ma bibliothèque un très bel album que j’ai déjà utilisé pour aider ma fille en complément de ses cours officiel que je trouvais trop brouillons. Le mystère du corps humain de Jan Paul Schutten, illustré par Floor Rieder (école des loisirs). C’est écrit avec humour mais c’est très riche en information scientifique et son allure vintage rappelle les cabinet de curiosité du XIX. J’adore. Il fait parti de cette sélection de livres dont je te parlait en MP sur Insta

    1. Pour ma fille, ça se concentre sur trois choses
      – un manuel des éditions Piquier pour les jeunes qui n’est plus édité (J’apprends le Japonais) que je je trouve pas mal du tout.
      – des flashcards pour les hiragana (et nous créons au fur et à mesure des paires pour jouer au memory)
      – l’imagier Usborne.
      Pour me rafraîchir les méninges et reprendre mon propre apprentissage, j’ai acheté le manuel Banzaï chez Ellipses et j’utilise Duolingo (mais je déconseille l’appli si on n’a pas déjà des bases en japonais).
      Sinon ce que j’utilisais lorsque j’ai commencé le japonais pour la 1ere fois est là : https://avenuereinemathilde.com/apprendre-le-japonais-1/
      Ce qui me rappelle qu’on a un ordinateur avec en page d’accueil la NHK pour ceux qui apprennent le japonais. J’essaye de lire le titre de l’actualité mis en avant, simplement pour pratiquer la lecture (puis j’utilise google traducteur pour comprendre, même si lors des jeux olympiques je comprenais plein de trucs grâce aux mots anglais adoptés en japonais).

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