La Tunisie me semblait être une étape agréable pour terminer notre saison hivernale autour de la Méditerranée. J’avais tout de même quelques doutes sur ce choix au regard des températures. Passer de la Sicile à Tunis avant d’atterrir à Lyon risquait de rendre le retour en France encore plus rude.
Heureusement le dieu de la météo a pensé à nous. Les températures atteignent difficilement les 15°, il fait froid, il fait humide. Lundi, assis sous un arbre, serré les uns contre les autres, hésitant entre un retour à notre B&B au Kram ou une poursuite téméraire dans les rues de Carthage, un tunisien a eu pitié de nous et nous a offert un parapluie.
Pleine d’optimiste, mardi matin j’ai posté sur facebook une photo du lever de soleil sur la mer, tel que je le voyais depuis ma terrasse. Deux heures plus tard la plage était blanche… recouverte de grêle.
Le même jour, alors que nous nous préparons à sortir, Laurence, qui tient le B&B, nous conseille de mettre des bottes. Bien entendu nous n’en avons pas, voyageant chacun avec une seule paire de chaussures. Mais en ouvrant le portail pour descendre de la rue, nous comprenons. Entre les poubelles inexistantes, les égouts en mauvais état (existent-ils seulement), la rue est une mare boueuse. Avec humour, nous nous imaginons dans un jeu vidéo, devant zigzaguer pour garder les pieds au sec. Impossible d’emprunter la rue habituelle, nous tournons à gauche, puis à droite, puis encore une fois, et hop, ce long détour nous permet d’atteindre la gare.
Pour la seconde fois de tout l’hiver, Nine accepte de porter des gants. Le mois de mars à Tunis est aussi froid qu’une journée de vélo en Sicile en février…
Du coup, mercredi après-midi, la Tunisie s’admire depuis notre chambre, avec vue sur la mer. Le bruit des vagues couvre celui de la pluie. Le goûter se fait avec du chocolat chaud. Et pour le dîner, hors de question de remettre un pied dehors, nous avons acheté des râmens au supermarché lors d’une précédente sortie.
Et jeudi, peu nous importe la météo, notre seul trajet est celui qui nous conduit à l’aéroport, déjà.
PS : il y a des choses à faire à Tunis sous la pluie, comme visiter le musée du Bardo, le musée de Carthage ou le centre océanographique à Carthage également. On peut en profiter pour se réchauffer avec un couscous ou une soupe de pois chiche. Même la médina peut se visiter car elle est grandement couverte.
Arf Tunis sous la pluie ce n’est pas ce qu’il y a de mieux quand même 🙂
Mais merci pour les occupations, c’est toujours bon à savoir !
Je vais faire un billet plus complet sur ce que l’on peut voir et faire à Tunis, mais il est difficile d’écrire et changer de lieu tous les 5 jours.
Le musée du Bardo est en effet magnifique. Des articles sur la Tunisie du nord, à mon avis injustement méconnue, ce mois-ci sur mon blog si cela vous intéresse. Mais j’ai eu la chance d’avoir plus de soleil 😉
C’est en principe plutôt rare de ne voir Tunis que sous la pluie. Mais ça arrive !