Il est impossible de ne pas immédiatement penser aux menhirs dès que l’on prononce le nom Carnac. Ils sont tellement célèbres que j’avais très envie de les voir. Pas de façon consciente, je ne me suis jamais dit « dans ma vie je veux aller à Carnac ». Disons plutôt que lorsque Vagues Océans m’a proposé de découvrir leur camping à Carnac, j’ai pensé que j’allais enfin les voir en vrai.
Car d’un côté il y a Obélix, qui taille ses menhirs et les porte sur son dos au fil de ses aventures. Et de l’autre il y a les photos qui se veulent invitation au voyage et qui nous montrent des pierres dont il est impossible de saisir la taille. La réalité doit bien être quelque part au milieu, mais où…
Ce printemps, je suis allée à Carnac. J’ai visité le musée de préhistoire (car la préhistoire a la côté chez nous depuis qu’on a eu une introduction de choc en Belgique), marché sur un tumulus et cru mourir d’ennui lors d’une visite guidée.
J’ai été déçue, excité, apaisée. J’ai voulu prendre des centaines de photos et dans le même temps, je ne voulais pas sortir mon appareil pour ancrer ce lieu dans ma mémoire.
Et la réalité des mégalithes…
Je pourrai vous dire que les mégalithes de Carnac, c’est environ 3000 pierres levées sur 4 km de long installées probablement 4500 ans avec J.-C. Leur hauteur varie en fonction du dénivelé du terrain et les plus petits sont vraiment petits (environ 60 cm). C’est également un quadrilatère et un géant (haut de 6 m). Ce sont des maisons installées en plein milieu (dont les derniers propriétaires ont été expropriés).
Je pourrais aussi m’attarder sur le choix des mots, menhir, stèle, mégalithe, dolmen, etc.
Mais la réalité est que j’ai été surprise par le grillage qui entoure le site. Enfin non, pas vraiment surprise, mais plutôt déçue. Disons qu’à force de voyager, j’ai bien compris que la majorité des promeneurs sont irrespectueux, qu’ils veulent quand même monter/arracher/modifier alors même que des panneaux ordonnent de ne pas le faire. Sachez tout de même qu’en hiver il est possible d’aller sur le site librement alors qu’en pleine saison, l’accès est limité aux visites guidées.
Et j’ai été incroyablement bluffée par la présence de la départementale qui longe les alignements de Kermario (le plus imposant des alignements). Une belle départementale, avec de nombreux camions et des voitures qui ne ralentissent pas. On a même la possibilité de s’éloigner de la ville en roulant au milieu de l’alignement. Je comprends tout à fait que l’urbanité et les hommes en général se soient organisés autour des pierres pour répondre à leurs besoins et envies. Mais avec la volonté de faire des alignements de Carnac un vrai site touristique de Centre des Monuments Nationaux, je m’attendais à un site plus protégé aujourd’hui.
Ainsi nous avons suivi l’une des balades à pied présentes sur l’un des plans de l’office de tourisme et il était impensable de ne pas tenir la main de Nine sur quelques mètres. Pas de trottoir, pas de chemin, à peine 20 cm d’herbes sèches sur laquelle se tenir pour poursuivre notre balade.
Est-ce que je regrette d’y être allé pour autant ?
Non certainement pas. Je voulais voir la réalité, loin de l’esthétisme des photographes voyageurs et je suis ravie de l’avoir vue. Et j’avoue que je retournerai bien à Carnac en hiver, pendant un mois ou deux, juste pour y vivre un court moment.
Et le site mégalithique de Carnac, c’est bien plus que ces alignements. Ainsi notre balade nous a conduits en forêt, jusqu’au quadrilatère et au géant du Manio. Et lui, avec ses 6 mètres, il est tel que j’imaginais toutes les pierres dressées à la suite de ma lecture d’Obélix.
Une autre balade qui m’a beaucoup plu est celle qui nous a conduit jusqu’au Tumulus St Michel. Il mesure 125 m de long, 60 m de large et 12 m de haut. Et autant j’imaginais que tous les mégalithes étaient hauts, autant je ne pensais pas qu’un tumulus puisse être si imposant !
L’art mégalithique
La ville de Carnac ne se limite pas à ses alignements. Et quitte à se rendre sur place, autant en profiter pour creuser le sujet. On peut suivre une visite conférence (dans notre cas, le terme conférence était très présent, à réserver aux personnes qui aiment écouter) ou se rendre au Musée de Préhistoire.
À l’entrée du musée on nous a remis un livret jeu pour les familles. Dédié à l’exposition sur les callaïs, le livret nous invite à découvrir cet art du néolithique à partir de l’observation d’un collier trouvé dans un tumulus à quelques centaines de mètre de là (dans le Tumulus St Michel dont je vous parlais quelques lignes plus haut). Nine découvre ce qu’est un cartel, fais des suppositions sur la forme des pendeloques, étudie la carte d’Europe en se demandant comment les hommes de la préhistoire ont pu transporter d’Espagne la pierre à l’origine du bijou…
Nous avons eu la chance de découvrir la fabrication des perles directement avec un animateur qui accompagnait un groupe de scolaire. Autant dire que ça change tout et que je vous conseille de jeter un œil sur le planning des animations, juste au cas où.
Par contre, pour être honnête avec vous, la partie du musée que Nine et Sacha ont préférée, du haut de leurs 5 ans 1/2, c’est l’exposition sur Marthe et Saint-Just Péquart, un couple d’archéologues de la région (du début du XXe siècle). On y découvre leur vie sur les chantiers, leur façon de travailler sur les îles bretonnes. Et on aurait bien aimé qu’un livret pour enfants soit dédié à cette partie du musée.
Nous sommes de plus en plus au point sur la période de la Préhistoire !
Et sinon, Carnac…
Sachez que quand vous avez photographié les alignements, visité le musée de Préhistoire et grimpé en haut du Tumulus St Michel, vous ne connaissez qu’un bout de la moitié de la ville.
Si la ville de Carnac dépasse à peine les 4 000 habitants, elle est tout de même composée de deux parties : Carnac-ville (où se trouve le musée) et Carnac-Plage qui ressemble plus à une station balnéaire. Autant dire que notre goût pour l’histoire fait que nous aurions pu ne jamais mettre un pied à Carnac-Plage. Cependant on m’avait conseillé un super glacier et un excellent crêpier qui s’y trouvait. Impossible de ne pas y faire un tour !
Les gourmandises se trouvant avant l’arrivée sur la plage (logique), nous n’avons pas vu la plage. Par contre nous avons savouré des glaces aux parfums originaux à l’Igloo. J’ai choisi brownie, mais il y avait également Oréo, Chocapic, After Eight, Red Bull, etc. Ce glacier a même été inscrit au livre des records du plus grands nombre de parfum disponible il y a quelques années (171 parfums!). Autant dire qu’il est plus que difficile de faire un choix. Par contre attention, les cônes sont faits maison et se cassent facilement. Pour les enfants je vous conseille fortement les pots.
Deux autres adresses gourmandes pour vous : la Poêle à crêpes est une crêperie qu’on m’avait conseillé pendant que je préparais notre séjour. Mais à notre arrivée elle était fermée, du coup j’ai demandé conseil dans une boutique où l’on m’a encore chaudement conseillé la Poêle à crêpes. Du coup, on a attendu le tout dernier jour pour nous y rendre, soit leur jour de réouverture. C’était bon, avec des crêpes originales mais pas trop. Assurez-vous d’avoir l’estomac libre pour une crêpe salée et une crêpe sucrée !
Pour acheter quelques souvenirs qui ne prennent pas la poussière, je vous conseille la Maison d’Armorine. Vous y trouverez les Niniches, de délicieuses sucettes fabriquées à Quiberon (Nine vous fera un article sur le sujet bientôt). La vendeuse a également tout d’une maman voyageuse.
Finalement je ne regrette que de ne pas avoir pu rester plus longtemps. Il y a plusieurs itinéraires de balades dans la région qui m’auraient bien plus. Une autre fois peut-être…
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L’office de tourisme de Carnac nous a offert la gratuité au musée et lors de la visite conférence. Nous étions logés par Vagues Océanes. Et nous avions le plaisir de partager ce séjour avec Laurence et Sacha.
C’est magnifique Carnac surtout quand il fait beau puis il y a de quoi faire en visite dans le coin. Nous y étions l’an dernier et on avait adoré tout comme le choix de parfum à l’igloo 😉
Effectivement nous avons eu du beau temps pendant tout notre séjour, parfait un vent un peu froid, mais toujours un ciel dégagé et cela aide à profiter des lieux.
Je ne sais pas si vous avez pris le temps d’y aller mais nous avions bien aimé le site de Locmariaquer malgré le fait que le site soit payant, les structures étaient impressionnantes.
Nous n’y sommes pas allés, préférant nous promener à Quiberon et y découvrir une usine de sardine et les bonbons du coin.
La recherche d’un bon glacier c’est une de mes activités favorites quand je visite une ville!
Je ne suis pas encore allé à Carnac, mais avec 171 parfums, je ne saurais plus où donner de la tête ^^
L’avantage d’avoir un enfant avec soi, c’est qu’il se jette sur une vitrine et n’en bouge plus. Ce n’est qu’après avoir passé commande que j’ai découvert n’avoir regardé qu’un tiers des parfums dispo. Et finalement ce n’était pas plus mal !
(l’autre avantage à l’enfant est que tu gouttes à ce que tu lui achètes…)