Exposition Les territoires de l’eau – Fondation Schneider

Le musée du quai Branly fait partie de mes musées préférés et j’y suis allée à de nombreuses reprises quand je vivais en région parisienne. Je n’y ai conduit Nine qu’à une seule reprise, pour une exposition bien choisie car ce n’est pas du tout dans ses goûts. Elle préférerait visiter le Centre Pompidou et la Galerie de l’Évolution à chacun de ses séjours parisiens. Autant dire que les visites de musées ne se font qu’après d’âpres négociations.

Mais pourquoi parler de Paris ici, alors que je suis actuellement coincée en Alsace à cause d’une méchante entorse qui me pourrit la vie ? Spécifiquement pour vous présenter l’exposition Les territoires de l’eau à la fondation François Schneider dédié à l’art contemporain à Wattwiller (à une vingtaine de kilomètre de Mulhouse). Plusieurs pièces du musée du Quai Branly ont été organisées de façon à créer une exposition sur le thème de l’eau, en association avec des œuvres contemporaines.

Exit les âpres négociations.

Les territoires de l’eau était l’occasion parfaite pour enfin visiter la Fondation François Schneider en famille.

Fondation Schneider
Cette ancienne usine d’embouteillage est un espace toujours dédié à l’eau sous l’angle de l’art contemporain.

Tous les territoires de l’eau

L’exposition accueille le visiteur avec une magnifique déesse du Nigeria, Anjenu. De là, on parcourt tous les continents, de nombreuses époques et différents fonds marins. Les objets ethnologiques côtoient des œuvres artistiques engagées ou non, nostalgiques ou scientifiques.

nasses - territoires de l'eau - Wattwiller

territoire de l'eau à Wattwiller

Les poissons des grandes profondeurs ont pied d’Yves Chaudouët est notre coup de cœur. Le temps que nos yeux s’habituent à l’obscurité, Nine et moi évoquant d’autres installations dans le même esprit, celle de Yayoi Kusama à Nancy puis celle avec des lucioles au Musée en Herbe. Quand enfin nos yeux sont prêts, des méduses flottent autour de nous dans un monde sombre et attirant. Les étoiles de mer au sol semblent fragiles et délicates. Le silence devrait être de rigueur mais nous ne pouvons retenir nos exclamations.

Malgré une thématique commune, l’eau, sa cartographie humaine, sacrée et géographique, les œuvres sont variées et personne ne semble s’intéresser aux mêmes. Nine se perd dans la contemplation de la vidéo Waterscape de Claire Marieux. De mon côté j’admire chaque masque cimier d’Afrique de l’ouest.

Au final, nous sommes restées 1h30 sur place.

La fondation Schneider et son jardin

Je ne sais pourquoi j’avais en tête que le jardin était en accès extérieur, mais il fait totalement parti de la fondation. Impossible de s’y rendre sans passer par le musée.

Entre le soleil, la vue sur l’église et les chaises, j’aurai aimer arrêter le temps (et l’heure approchant du cours de karaté de ma demoiselle) pour flâner. Une fontaine de Niki de Saint Phalle surveille les visiteurs. Et malgré la profusion d’eau, les moustiques alsaciens si voraces ne semblent pas connaître l’adresse.

jardin fondation schneider à wattwiller

Techniquement ce n’est pas ma première visite de musée de l’année, mais c’est pourtant l’impression que j’ai eu. Être là, au soleil, me laisse avec un grand sentiment de gratitude, envers ces œuvres parisiennes si proches de moi, ce thème qui me convient tant, cette association ethnologie / art contemporain qui permet d’avancer tranquillement. Il y avait même un livret jeu, qui permet de découvrir les lieux à deux, pencher sur les mêmes pages, se lisant les extraits l’une à l’autre, apprenant ensemble.
Ça fait aussi ça, d’avoir une entorse : la visite d’une exposition soulève bien trop d’émotions (mais je ne dirai rien de mon état physique à la nuit tombée, ce n’était pas des émotions agréables).

Mon avis sur l’exposition les territoires de l’eau de la fondation François Schneider

L’ensemble est bien construit à tous les niveaux.

C’est véritablement un lieu à découvrir avec des enfants. L’ensemble est visible à toute hauteur ou presque. Bien sûr les plus jeunes auront besoin d’être portés pour certaines vitrines, mais cela restera ponctuel.
Le livret jeu est un peu bavard, ce qui nous convient bien. On peut également se concentrer sur les jeux qui demandent d’utiliser en priorité son sens de l’observation. J’ai trouvé intéressant que plusieurs activités demandent explicitement de lire le cartel, c’est rarement proposé alors que c’est une mine d’informations (surtout dans une exposition où une veste assez anodine est en réalité faite en boyau de phoque). Par contre, ce livret convient pour les enfants à partir de 7-8 ans. Je ne sais pas si quoique ce soit est disponible pour les plus jeunes.

fondation Schneider en famille

Je craignais un prix d’entrée élevée (il y a le mot fondation dans le nom), mais en 2021, c’est 5€ pour un adulte et gratuit pour les moins de 18 ans.

Le seul défaut à mes yeux est que je n’ai pas vu comment il était possible de s’y rendre sans voiture et j’ai donc profité de la présence de mes beaux-parents.

En attendant mes prochaines balades régionales, je vous invite à piocher dans mon article 50 activités à faire en famille en Alsace pour vos prochaines balades.

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