…je choisirai Hakodate.
Pour moi c’est la parfaite combinaison entre la mer et la montagne.
La mer est quasiment en permanence dans notre champ de vision. Notre maison est à un croisement et dans deux directions sur quatre, la rue et notre regard débouchent sur l’océan. Port de pêche, port de marchandises et mini plage, la mer n’invite pas à la baignade mais à la contemplation.
La montagne invite de son côté à se perdre dans le feuillage touffu de sa forêt. Le mont Hakodate domine la ville avec ses 334 mètres, mais huit autres monts offrent de beaux points de vue, prétextes à de longues balades.
Une ville qui rend romantique, avec un pavé en forme de cœur à chercher naïvement, des cafés dans chaque rue, des églises pour les mariages en robe blanche et de magnifiques sanctuaires pour les mariages en kimono.
Le tram a revêtu des habits tapageurs et commerciaux, mais à la tombée de la nuit, j’ai pu apercevoir, une seule et unique fois, le tram rétro que l’office de tourisme vante tant. Il est là pour les touristes d’un jour, pressé d’aller d’un point à un autre. Car si la dénomination des rues laisse songeur, la rigueur des blocs évite de trop se perdre et tout semble accessible à pied. Je ne regrette finalement que le dénivelé trop important des « slopes » (rues en pente) qui me dissuade de rêver de balade en vélo.
Et bien sûr il y a les spécialités locales. Si je passe mon tour sur les « ika meshi » (calamars fourrés au riz), les produits laitiers sont dans l’ensemble très savoureux. Lait, camembert, yaourt et surtout, avant tout, les gâteaux au lait (sorte de cheesecake) de chez Snaffle’s, qui ne s’achètent quasiment que à Hakodate.
Pour l’instant je ne connais pas beaucoup de villes du Japon, mais à choisir, j’aimerai beaucoup m’installer à Hakodate.
Post-scriptum : la ville a un certain charme à mes yeux, car je n’y suis que pour deux semaines, mais l’état du centre ville moderne me laisse supposer que les jeunes ne doivent rêver que de fuite et que les anciens regrettent l’ancien éclat de leur ville.