Bristol à travers le temps

balade historique dans BristolTout a commencé par l’envie d’aller à Belfast, suivi d’une discussion avec ma mère qui proposa Londres. Une fois les billets de train en poche, ma mère réalisa que finalement Londres était une ville excessivement chère et la semaine dans la capitale se transforma en 3 jours à Londres et 3 jours à Bristol.

Pourquoi Bristol ? Et pourquoi pas, vous dirais-je !
En réalité, c’est l’une des villes qui m’a été conseillé sur l’un des groupes de voyageurs que je fréquente, avec l’idée que c’est une ville formidable pour les enfants. Je n’avais donc aucune attente, aucun a priori et je me suis plutôt organisée à la dernière minute. Jusqu’à finalement me dire qu’on aurai pu passer toute la semaine à Bristol.

Bristol, port de commerce et départ d’explorations

Dès le XIIe siècle la ville de Bristol abrita un port important. Les premiers grands voyages reliaient Bristol à la Rochelle, quoique la priorité allait au commerce avec l’Irlande. Cependant dans le port, c’est un témoignage plus récent que l’on visite. En 1497, Jean Cabot, contemporain de Christophe Colomb et tout aussi italien, entreprend un voyage vers l’Asie en passant par le Nord de l’Amérique. Il navigue sur le Matthew et revient plutôt satisfait de lui-même, convaincu d’avoir atteint l’Asie. Il n’a probablement pas vécu assez longtemps pour qu’on puisse lui expliquer qu’il avait en réalité atteint la province de Terre-Neuve-et-Labrador au Canada actuel.

Autant dire que je n’avais jamais entendu parler de Jean Cabot avant de grimper (gratuitement) sur une réplique du Matthew. D’ailleurs le bateau m’a semblé tellement petit que sur le coup, j’ai cru comprendre qu’il n’avait jamais réussi à traverser l’Atlantique. Cela remet vraiment en perspective les prouesses des explorateurs des XVe et XVIe siècle.

The matthew Bristol

Bristol visiter the Matthew

Passionnée par les explorateurs, j’ai donc tenu à visiter également l’église Ste Mary Redcliff. Je m’y suis rendue tôt, alors que toute ma famille dormait encore ou presque. La ville était déserte, de même que l’église et j’ai adoré ma balade matinale. Le soleil d’automne jouait avec l’architecture gothique et j’ai regretté de ne pas pouvoir m’asseoir tranquillement pour regarder le quartier se réveiller.
Dès sa construction, cette église fut le lieu de prières privilégié des marins. Ainsi on peut y voir un monument dédié à William Pern (amiral et père du fondateur de la Pennsylvanie) ainsi qu’une côte de baleine rapportée par Jean Cabot.
Mais en fait tout est à admirer sur place, du plafond aux vitraux. Et il n’est pas étonnant que la reine Elizabeth 1re l’ai considérée comme la plus belle église d’Angleterre*.

Bristol Ste Mary Redcliff

Bristol visiter St Mary Redcliff

Bristol visiter église

Bristol Elisabeth 1er église

L’âge d’or des transports à vapeur

Les deux lieux les plus célèbres de Bristol (disons en terme de fréquentation, car je n’avais entendu parler ni de l’un ni de l’autre avant de m’intéresser à la ville) sont deux monuments de l’ingénieur Isambard Kingdom Brunel et datent du milieu du XIXe siècle. Il semblerait que tout britannique qui se respecte le connaisse, car il a été élu à la deuxième place des 100 plus grands Britanniques, juste après Winston Churchill. Ce qui n’est pas rien. C’est le genre de personne qui crée le premier tunnel sous la Tamise, le plus long pont suspendu de l’époque et le premier navire moderne en métal et non en bois. On dit même qu’il est l’inventeur de la consommation au comptoir pour faire gagner du temps dans les gares (comme à Paddington, qu’il a également conçu). C’est en quelque sort le Gustave Eiffel du Royaume-Uni.

À Bristol se trouve donc le pont suspendu de Cliffton. Il passe au-dessus de la vallée de la rivière Avon et il se trouve légèrement à l’écart du centre ville. Je dois dire que je ne pensais pas pouvoir le voir (essayer de motiver une enfant de presque 7 ans et une adolescente à aller voir « un pont »). Mais nous avons pris le bus touristique Bristol In-sight pour rejoindre le zoo depuis le centre ville et avec on passe juste en dessous.
Cela permet effectivement de faire de belles photos, mais cela ne suscita pas vraiment l’enthousiasme de mes co-voyageuses.

pont bristol


Plus impressionnant à nos yeux de touristes, Brunel a également construit le SS Great Britain, considéré comme le premier navire en métal, mais également le plus grand et le plus perfectionné de son époque. Il avait même une hélice ! Il ne lui fallait que 13 jours pour se rendre de Bristol à New-York. Il fut également essentiel dans la construction de l’Australie qui était en pleine ruée vers l’or. On considère qu’un millions d’Australiens et de Néo-Zélandais sont les descendants de ses passagers.
Et pour visiter le navire ainsi que le musée qui y est associé, on obtient un ticket d’entrée qui est une reproduction des tickets utilisés il y a presque 200 ans, avec notre propre nom dessus. Malheureusement je n’ai pas tout visité et c’est l’une des nombreuses raisons pour laquelle j’espère retourner à Bristol.

Bristol visiter un bateau

Bristol SS Great Britain

Bristol animations SS Breat Britain

Bristol welcome on board

Par contre, qui dit port efficace et voyage vers l’Amérique dit également commerce des esclaves. Cependant je n’ai rien vraiment vu/visité sur le sujet. Et je ne saurai vous dire si je n’ai pas vu ou s’il n’y avait pas. Je sais juste que cela fait véritablement parti de l’histoire de la ville grâce à mes lectures.

L’art sur les murs, le street-art à Bristol

Dernière étape (de mon article) : le présent.
Si je suis amatrice de street-art, c’est en me renseignant sur Bristol que j’ai découvert que Bansky est originaire de cette ville. Ou plutôt que ses premières fresques et créations ont été réalisées dans les rues de Bristol (car de la vie même de Bansky, on ne sait rien). Cependant la municipalité n’aimait pas du tout ces gribouillages sur les murs et un vrai jeu du chat et de la souris a eu lieu pendant de nombreuses années. Du coup dans le centre ville se trouve vraiment très peu de street-art.
Une carte est en vente à l’office de tourisme pour localiser précisément les fresques de Bansky et les autres rues préférées des artistes de street-art. Mais je ne l’ai pas trouvée hyper pratique à utiliser (les emplacements ne sont pas marqués très précisément) et c’était finalement frustrant d’être dans Bristol et de ne pas en voir plus, de ne pas en apprendre plus. En plus, les deux quartiers riches en fresque sont à l’écart des lieux touristiques, donc je n’ai pas eu le temps de m’y rendre.

Bristol Bansky
Oeuvre de Bansky, située trop haut pour que les employés de la ville puissent l’effacer.
Bristol street-art
Je n’ai pas noté le nom de l’artiste qui a réalisé cette fresque à deux pas du glacier Swoon (dont je vous parle ).

Toutefois aujourd’hui des œuvres de Bansky sont entrées dans les musées. Mais ça, je vous en parlerai dans un prochain article. En attendant, n’hésitez pas à découvrir une autre facette de la ville dans : Halloween à Bristol. Et si vous envisagez de vous y rendre, je vous conseille l’appartement que nous avions loué. Il était bien placé (à 2min à pied de l’entrée du centre ville, face à un beau parc) et très confortable, avec une vraie chambre et un canapé-lit confortable dans le salon-cuisine. En savoir plus : The Castle apartment à Bristol.

Nota Bene : J’ai eu accès aux musées payants et au tour en bus gratuitement grâce à un pass qui m’a été offert par l’office de tourisme. Pour le reste, c’est surtout ma maman que je dois remercier puisque c’est elle qui nous a invité et a organisé le transport et le logement.

* La reine a très exactement dit « the fairest, goodliest, and most famous parish church in England », l’exactitude venant aussi bien de ce que j’ai lu sur place que de wikipedia.

7 commentaires Ajoutez les votres
    1. En fait l’église est l’un des rares lieux ouverts avant 10h, donc j’ai pu en profiter tôt, rentrer prendre mon petit déjeuner avec tout le monde, puis « commencer » la journée avec l’ouverture des musées.
      Avec mes deux balades matinales de ce mois d’octobre (dont une avec toi), j’ai retrouvé le goût de sortir très tôt, juste pour flâner !

    1. La carte dédiée que j’avais signalait deux rues/quartiers un peu à l’écart. Je n’avais pas le temps d’y aller véritablement. Mais finalement on en a vu un peu dans le centre également, ne figurant pas sur la carte.
      En tout cas la ville a été une belle découverte.

  1. Quelle jolie ville ! Je ne la connais pas, mais la description que tu en fais me donnes envie d’aller la découvrir… Je rajoute donc Bristol à ma petite liste de destinations européennes à découvrir. J’en avais déjà eu quelques échos par un copain de fac, il y avait passé un an en Erasmus et avait adoré…

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