Pendant tout le mois de Mai, Nine et moi avons profité de l’Angleterre Victorienne avec Mary, Dickon et Colin. Quasiment tous les soirs je lisais un à deux chapitre du jardin secret. Une relecture pour moi, une découverte coup de cœur pour Nine. Et en cours de lecture, Nine a décidé de réaliser un lapbook sur le Jardin secret, une façon de prolonger le plaisir.
Nos activités autour de l’univers du Jardin secret
Ce livre a été l’occasion d’emprunter quelques documentaires sur le jardinage et les plantes à la bibliothèque. Nous avons entre autre beaucoup apprécié l’Inventaire illustré des Fleurs, car les illustrations de cette collection nous donnent toujours envie de dessiner.
Sur le modèle de Mary qui a pour seul et unique jouet une corde à sauter, Nine a appris à en faire. Je dois dire que j’étais contente de voir cette pauvre corde à sauter, achetée il y a 3 ans et jamais utilisée, se retrouver brusquement au cœur de nombreuses sorties. Ce fût l’occasion de comparer la romance à la réalité, car c’est loin d’être aussi facile que ce que le livre laisse croire.
À la médiathèque, nous avons trouvé le film Le Jardin Secret réalisé en 1993. Le premier visionnage a été un peu compliqué. Il y a effectivement de gros changements par rapport au texte (quoique sur le fond, finalement l’esprit est là). Du coup, Nine ne voulait pas tout voir, tournant autour de l’écran plus qu’autre chose. Mais finalement en découvrant que la conclusion est la même, elle a été rassurée et elle a regardé intégralement avec beaucoup de plaisir tout le film.
Un lapbook sur le Jardin Secret
Depuis quelques temps, Nine regarde les réalisations du blog Crapaud et Chameau. L’aînée, instruite en famille, a environ deux ans de plus que Nine et présente elle-même certaines de ses créations. Au départ, la propreté et la qualité de l’ensemble semblaient absolument inatteignables pour Nine. Mais maintenant qu’elle lit aussi un peu de texte sur les articles, elle a compris qu’il y avait une différence d’âge et elle a donc cherché d’anciens articles. Finalement elle était prête à se lancer, que dis-je elle voulait absolument en faire un, peu importe ma disponibilité.
Sa création comprend beaucoup de dessins, car c’est ce qu’elle aime le plus. Elle a dessiné les animaux qui accompagnent Dickon, elle a réalisé une porte secrète derrière du lierre, elle a colorié Mary qui entre dans le jardin, etc. Et elle a tout de même accepté d’écrire quelques mots ici et là.
Nous avons également pris le temps de découvrir quelques éléments de la vie de Frances Hodgson Burnett. C’est ainsi que nous avons appris que bien qu’elle soit née en Angleterre, elle a habité majoritairement aux États-Unis. Un détail qui nous a donné l’occasion de nous souvenir du SS Great Britain découvert à Bristol l’automne dernier.
Cette visite qui enrichit brusquement notre vision du livre m’a renvoyé aux propos de Greg Denning, qui m’avaient beaucoup touchée*. Il considère que les bons livres (académiques ou non) nous aident à comprendre les expériences que nous vivons. Et les belles expériences nous aident à comprendre nos lectures.
C’est finalement exactement ça ici, le livre nous a offert toute une vision sur une époque bien spécifique. Et notre visite y ajoute du relief, de la grandeur, du concret. Au final cela donne seulement envie d’en lire plus, d’en voir plus.
Ce roman a tellement plu à Nine qu’elle a choisi de le relire tout de suite, tout en terminant son lapbook sur le Jardin Secret. Par contre nous avons eu un peu de mal à choisir une autre lecture pour enchaîner. Mais finalement je crois, du moins j’espère, avoir trouvé le roman parfait**. Il s’agit de Reine du fleuve d’Eva Ibbotson, choisi à partir d’une demande de Nine : lire un récit qui se passe dans la forêt amazonienne…
Reine du fleuve est indiquée à partir de 12 ans sur l’édition française. Mais je l’ai vu cité à plusieurs reprises par des familles anglophones pour de la lecture à voix haute en famille. Par ailleurs, j’aime particulièrement le point de départ si proche du Jardin secret.
Dans les premières pages du Jardin secret, Mary vit en Inde et devient brusquement orpheline. Elle doit alors quitter l’univers qu’elle connaît pour se rendre en Angleterre chez un oncle inconnu.
Reine du fleuve débute en Angleterre. Maia est orpheline depuis deux ans et on vient de lui annoncer qu’elle a de la famille au Brésil qui est prête à s’occuper d’elle. Elle va donc quitter son école et ses amies pour voyager jusqu’en Amérique du Sud. Pour le moment je ne peux vous en dire plus, mais nous avons hâte de commencer.
Pour en savoir plus sur la réalité de l’instruction en famille de Nine, je vous conseille de suivre mes stories sur instagram.
* Propos que j’ai découvert en vidéo lors du Homeschooling Global Summit de juin 2019.
** Entre ces deux lectures, nous lisons actuellement un roman relativement léger. C’est ce qu’il me fallait pour avoir le temps de trouver la suite.
Bravo Nine, tu as fait un très beau travail !
J’espère que tu as apprécié quelques unes des douceurs québécoises.
Des becs !
Je lui transmettrai, elle est en vacances pour quelques jours.
Elle a commencé à découvrir les gourmandises québécoises, cela nous prend toujours beaucoup de temps (car on se renseigne, on regarde parfois des documentaires, elle fait des liens avec d’autres thèmes). Mais on prend des notes au fur et à mesure et notre prochaine mission est de comprendre pourquoi il y a autant de beurre de cacahuètes !