Aveux de voyageuse #1

Je discutais il y a quelques jours avec ma belle-sœur plus jeune que moi. Pas mal de choses qu’elle disait m’ont renvoyé à mes premiers voyages et surtout à mes premières idées sur ce qu’il fallait faire, la façon dont cela devait se dérouler.
Voici donc ce que je ne raconte que très peu. Au programme : quiproquo, honte, déception ou fou rire en voyage.

Et pour débuter en douceur, les souvenirs de la honte. Vous savez ces trucs que l’on ramène et dont on ne sait pas quoi faire…

J’achète surtout de la nourriture pour le plus grand malheur de mes placards que je tente de vider. En fait si ce que j’ai acheté n’est pas mangé dans le mois suivant mon retour, il sera toujours là 5 ans plus tard. Ce fut le cas du chocolat en poudre Cadbury acheté à Londres, probablement le plus mauvais chocolat au monde. Il se prépare avec de l’eau. Tout est dit dans cette seule phrase. La deuxième place est attribuée à une préparation asiatique pour faire des œufs marrons. D’abord c’est une préparation pour 12 œufs d’un coup, ensuite, je n’ai aucune confiance dans le résultat.

Dans un autre genre, lorsque j’étais au Togo, je me suis fait faire un ensemble tailleur jupe et un débardeur (oui la photo ci-dessous est mensongère, j’avais oublié le tailleur lorsque je l’ai prise). Je n’ai jamais porté le premier qui me va super bien, mais bon je n’aime pas les jupes, je n’ai jamais aimé les jupes, je n’avais donc aucune raison de m’en faire faire une sur mesure. J’ai pourtant choisi le tissus, fait des essayages et ramené le tout chez moi. Pour le débardeur, c’est surtout un souvenir frustrant. Je l’ai également fait faire sur mesure, mais il a toujours été trop petit. J’ai du réussir à rentrer dedans deux fois.

souvenirs togo
Mais le pire je pense ce sont les cadeaux que l’on reçoit pendant le voyage. Je n’ose m’en séparer avant d’être rentrée chez moi. Puis chez moi, je me sens bien prétentieuse de ne pas les aimer et les diverses petites horreurs s’accumulent et s’empoussièrent. Je pense à un mini chapeau traditionnel kirghize, qui serait mignon si je comprenais ce qui était brodé dessus.
Je me souviens également d’une peluche en forme de coccinelle, tenant un cœur dans ses pattes avec écrit « big hug » dessus. J’étais en sixième, en voyage scolaire en Angleterre et nous avions pris le ferry de Calais à Douvres (et retour). Le retour en bateau signifiait nos derniers instants de liberté et nos dernières livres sterling à dépenser. Pour garder un souvenir mémorable de cette semaine (dont je n’ai aucun souvenir en dehors du crumble du premier jour), plusieurs garçons décidèrent d’acheter chacun une peluche pour l’une des filles. Et voilà comment on traîne pendant toute son adolescence une horrible peluche, en souvenir d’un voyage sans souvenirs.

En fait je crois que pour chaque voyage j’ai rapporté quelques choses dont j’aurai pu m’abstenir. Pas sûre que cela change un jour.

Et vous, qu’avez-vous ramené que vous auriez préféré ne jamais voir ?

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