Rencontre avec les éditions Akinomé

Le hasard a fait de mon mois de janvier un mois sous le signe de la littérature. J’ai peu lu, mais j’ai écouté, parlé, rencontré des personnes en lien avec le monde de l’édition. Ainsi j’ai publié un article sur un autre site dédié à une librairie qui met en avant la littérature francophone. Et à présent je souhaite vous présenter les éditions Akinomé, spécialisée sur l’Asie.

Je ne les ai pas découvert par hasard, comme cela peut se produire parfois. Ce sont eux qui m’ont contacté et j’ai finalement accepté de découvrir leur univers à cause d’un seul titre : Où cours-tu, Phany ? qui se déroule au Cambodge.

Qui sont les éditions Akinomé ?

Akinomé a été fondée en 2015 avec l’envie d’offrir aux lecteurs l’opportunité d’ouvrir son esprit et son regard sur le monde et surtout sur l’Asie. Le catalogue est une invitation au voyage, avec des carnets de voyage, des livres de cuisine et des albums pour les enfants.

Mais pourquoi l’Asie ? Je laisse Stéphanie de Bussière, l’une des fondatrices d’Akinomé répondre à cette question.

J’ai créé Akinomé car j’aime passionnément le Japon, avec mon mari nous y sommes allés 5 ou 6 fois déjà, et prévoyons déjà notre prochain voyage au printemps 2020.
Ma mère est née à Karuizawa, elle n’est plus de ce monde, mais je m’étais toujours promis d’y aller pour voir cette petite ville dans les Alpes japonaises au dessus de Tokyo, où mon grand-père occupait un poste à l’ambassade en 1940. J’ai étudié la géographie tropicale à la Sorbonne (je suis géographe) et mes cours préférés portaient sur l’Asie. J’aime ce continent plus que tout. Sa douceur de vivre, ses magnifiques paysages, la culture, sa gastronomie…

Les livres étant très orientés sur le thème du voyage, j’ai également demandé à Stéphanie de Bussière si elle est, elle-même voyageuse.

Oui, le voyage est ma grande grande passion, depuis les bancs de la fac jusqu’à ce jour. je n’ai jamais arrêté ! L’été dernier j’étais en Amazonie et dans 15 jours je pars en Chine !

Quel type de livres peut-on lire chez Akinomé ?

La maison d’éditions Akinomé déclare proposer « des beaux livres pour changer de regard ». Un slogan relativement banal. Mais un mot, au milieu de nombreux autres m’a interrogé.

« Nous voulons des livres durables, gais, profonds pour décrire et questionner le vaste monde dans lequel nous vivons… »

J’ai eu quelques livres entre les mains, et si effectivement ils ont une texture particulière (très douce et en même temps sans le ressenti d’une perfection plastique industrielle, une texture difficile à décrire), rien ne semblait en faire des livres très différents des autres. Là encore j’ai échangé avec Stéphanie de Bussière pour en savoir plus, pour connaître sa vision du terme durable. Et j’ai eu le plaisir de lire une vision proche de la mienne.

Des livres durables signifient en premier lieu qu’on ait envie de les garder, de s’en servir longtemps, car ils sont beaux et de bonne facture (ne bonne fabrication implique de bons partenaires pour le papier, le carton, l’impression). C’est ce que je recherche : des papiers issus des forêts gérées durablement, pas trop de vernis etc, plutôt un côté naturel, bio comme je le pratique dans ma vie quotidienne.

La démarche ne va donc pas dans la consommation à tout va, mais dans des livres qu’on choisit, qu’on lit et relit, qui devraient nous marquer (un pari impossible tant que l’on n’est pas encore arrivé au bout du livre, et encore), sans impacter négativement notre environnement.

Petit coup d’oeil dans le catalogue jeunesse

Voici trois titres que j’ai lu avec Nine, 7 ans.

Les histoires d’Asie de Mélanie Mignot : Lila, gardienne de la nature et Tchang, maître artificier
Ces deux livres sont issus d’une même collection qui vient de voir le jour et qui cible les enfants à partir de 3 ans. Chaque aventure évolue dans un pays différent.
La petite fée Lila voyage au Japon et est sensibilisée au besoin de protéger la nature.
Dans l’autre album, maître Tchang est un expert en feu d’artifice. Cependant lorsqu’il tombe malade se pose la question de la transmission de son art. Qui prendra la relève.

Nine a adoré les deux albums. Elle a aimé surtout les couleurs, la petite fée. Ce graphisme lui parlait et elle ne cessait de les regarder. Mais l’une comme l’autre nous avons été moins séduite par les textes. Nous avons trouvé que les dialogues étaient trop simplistes, on a été un peu déçues.
Du coup Nine continue à les regarder, mais se fait ses propres dialogues à partir des illustrations.

extrait lila gardienne de la nature

extrait tchang maître artificier

Où cours-tu, Phany ? est un livre-disque pour les enfants un peu plus grand (à partir de 5 ans selon l’éditeur, je suis d’accord).
C’est le récit d’une amitié, entre une petite fille aveugle, Phany, et un arbuste tout sec, un petit banian. Le livre est très grand, laissant la place à l’arbre, à la petite fille et à l’imagination du lecteur. Le disque offre une très belle version du texte grâce à l’accompagnement musical qui place le récit en Asie, bien plus que les illustrations à mon sens.

Le Cambodge est le cadre de cette histoire et sert de fond pour les enfants qui aiment observer chaque détail des illustrations. D’ailleurs c’est là que se trouve la seule critique que j’ai contre ce livre. Le Cambodge est un pays magnifique qui mérite de belles histoires et pas seulement de servir de décor à des personnages souffrant d’un handicap (comme ici) ou de pauvreté (comme dans d’autres textes).

extrait où cours tu phany

extrait album cambodge

Si vous-même avez-eu l’occasion de livres d’autres titres de cet éditeur, n’hésitez pas à m’en parler dans les commentaires.

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