Les plus beaux rêves…

Et si faire le tour du monde n’était qu’un rêve comme un autre ? Au même titre que passer sa lune de miel aux Seychelles, conduire un tank ou ouvrir son propre restaurant.
Pendant mes derniers jours avec mes élèves de français, nous avons travaillé sur le conditionnel mais aussi sur le futur. Ce qui se traduit par « parler de ses projets » et « que feriez-vous si vous gagnez au loto ? ».

J’essaie de perdre de mon snobisme de voyageuse. Et c’est assez facile quand vous avez face à vous un jeune qui apprend le français pour étudier la cuisine en France, pour ouvrir son propre restaurant. Entre sa motivation et son exaltation, la galère de gérer du personnel, faire des bénéfices et travailler tous les week-end disparaissent.
Il y a aussi la jeune brésilienne qui compte chaque centime dépensé pendant son séjour car la vie à Paris est vraiment chère pour elle (enfin pour tout le monde, mais les élèves de cet école semble venir d’une autre planète), mais qui décrit avec beaucoup de détails ces hôtels sur pilotis, d’où l’on passe directement de son lit à l’océan et où elle rêve de séjourner au moins une fois dans sa vie.

Devenir nomade, garder ma fille loin du système scolaire traditionnel et travailler moins font partis d’un choix de vie. La raison pour laquelle, je n’ai pas mis les pieds dans un vrai resto de ma propre initiative depuis des mois (années?) et que je renouvelle ma garde-robe uniquement grâce au troc. Mais après tout, une amie qui choisit de mettre de côté ses projets de voyage pour se lancer dans la vie de famille est tout autant à encourager que ma propre petite famille. De même que celle qui fait des économies pour un mariage de princesse ou celui qui de son côté prépare un enterrement de vie de garçon à base de course en char d’assaut (enfin s’il réussit à le faire démarrer) !

Chaque message de soutien que je reçois me touche et m’encourage dans notre projet. Mais de plus en plus je pense à ceux qui ont tout autant d’effort à faire pour des rêves moins idéalisés dans notre culture et de ce fait, n’intéresse personne.

Alors comme Raiponce faisant face à une taverne de brigands, j’aimerai bien connaître vos rêves. Y-a-t-il un collectionneur de petite licornes parmi vous ?

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