Depuis quelques jours MiniN ne fait plus la sieste le matin. Depuis quelques jours le soleil invite à aller se promener à l’heure à laquelle tant de personnes s’enferment dans des bureaux.
Avec un pull, un bonnet, une écharpe, des collants, des chaussettes, une course-poursuite dans l’appartement, des chaussures, des gants, un manteau, ouf, quinze minutes de préparation, vingt minutes de promenade, le marché est à nous.
Rien ne vaut un marché de petite ville de banlieue, en semaine, quand tout le monde travaille et où seuls les retraités vont faire leur course.
Les allées se découvrent à petits pas, tranquillement. On n’est jamais pressé quand on a 15 mois. Les mamies sont sous le charme, car entre le bonnet et l’écharpe deux joues rougies par le froid encadrent un grand sourire.
L’humour d’un maraîcher invite à acheter des panais lectriques et à prendre quelques photos. L’oignon fait la force, dit-il tout en réfléchissant à quelques bons mots pour renouveler ces affiches.
Et puis finalement après tant de découvertes et de sourire, le retour se fait un peu en marchant, beaucoup dans les bras, jusqu’à glisser des bras de maman à ceux de Morphée. La sieste du matin a quand même quelques atouts, comme permettre de patienter jusqu’à ce qu’une légère odeur de purée panais-pomme de terre embaume l’appartement.
Marché de Soisy, rue de Carnot, Soisy-sous-Montmorency (95)
Mercredi, vendredi, dimanche matin