Consommer ou voyager

Pour ceux qui auraient louper l’info, l’objectif familial du moment est d’économiser suffisamment pour partir au Japon en septembre. Nous attendons fin avril pour faire les comptes, l’objectif étant d’avoir au moins 50% du budget final à ce moment-là.

En discutant autour de moi, les mêmes réflexions reviennent souvent : voyager coûte vraiment très chers et bien sûr comment en tant qu’étudiants et parents vous pourriez le faire (et là j’ai toujours l’impression de voir se formuler la phrase « voleurs d’aides sociales » au dessus de mes interlocuteurs).
D’un autre côté, en discutant avec d’autres mamans, je commence à comprendre pourquoi nous réussissons à voyager régulièrement et pas d’autres.

Petits exemples :
– nous achetons de la viande une fois par mois ;
– nous n’avons pas de poussettes, ni de lit bébé de voyage, ni une dizaine de biberons, ni un porte biberons pour les faire sécher, ni une cinquantaine de peluches, … ;
– le protège carnet de santé a été fait en 1/2h dans un reste de tissus, le mobile a été créé dans une vieille carte du monde… ;
– nos balades nous conduisent à profiter des bords du lac d’Enghien, des expositions gratuites, des séances de contes gratuites ;
– nous avons trois cartes de bibliothèque et nous restons le plus loin possible des librairies
– mon namoureux se prépare des bento à partir de ce qui traîne dans le frigo plutôt qu’un sandwich à 5€ tous les midis, j’ai un thermos pour mon thé quotidien.


Cela nous semble normal car nous vivons ainsi depuis toujours ou presque, loin de la surconsommation. Bien sûr le voyage au Japon, en tant que « touriste », ne coûte pas le même prix qu’un voyage au Kirghizstan en tant que volontaire. En effet lors de mes voyages comme volontaire, j’ai toujours été logé et nourri. D’où le fait qu’on fait un peu plus attention en ce moment pour avoir de quoi partir. Actuellement on pense même tout annuler et reporter d’un an. Mais on ne restera pas pour autant à la maison à tourner en rond.

Car au final, voyager coûte cher, mais aller au cinéma toutes les semaines aussi. Pour info une carte UGC sur l’année coûte le même prix que 4 jours à Venise tout compris ou 8 jours en Tunisie tout compris, de même que manger au restaurant régulièrement, avoir une chambre de bébé qui semble sortir d’un magazine, s’acheter régulièrement des livres, des cigarettes, des dvd, etc.
Ce n’est pas une question de prix si l’on part ou non. C’est une question de priorité. Nous adorons voyager et c’est pour moi essentiel. D’autres adorent les bons repas et refusent de faire l’impasse sur la viande, le poisson ou le resto. C’est un choix ou plutôt c’est une question de priorité.

Alors s’il vous plaît, cessez de vous plaindre, si votre rêve est de partir aux États-Unis ou en Australie, faites le. Asseyez-vous quelques minutes, faite un budget de ce qu’il vous faut, regardez dans quoi passe votre argent et prenez un billet d’avion. N’attendez pas la retraite, votre prochaine prime, que les enfants aient quitter la maison ou l’alignement optimale des astres. Rêver c’est bien, réaliser ses rêves c’est encore mieux et beaucoup plus enrichissant !
Attention quand même je ne dis pas que tout le monde peut partir du jour au lendemain, loin de là. Il faudra peut-être quelques années pour réunir votre budget, un peu d’ancienneté au boulot pour poser les vacances que vous voulez, mais à moins d’être dans une situation vraiment difficile, ce genre de projet est totalement réalisable.

En savoir plus :
– « Il faut d’abord cesser d’avoir l’intention de voyager et prendre la décision de partir« . Des propositions un peu extrême mais l’idée générale est la même que la mienne.
Fabrice a également fait un billet sur le même sujet. Je vous recommande surtout les commentaires pleins de bonnes idées.

Qu’en pensez-vous ? Suis-je une extrémiste complètement cinglée 😉 ?

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