L’automne s’est bien installé dans Mulhouse. Il y a, à proximité d’un de nos lieux de marche-discussion, un lierre qui s’est étalé généreusement, teintant de rouge le bord d’un bassin. Dans notre appartement, toutes les citrouilles que j’avais réalisé au crochet, ainsi que divers petits objets collectés au fil du temps, ont pris place au milieu de nos livres.
D’ailleurs, j’écris alors que des tranches de butternut cuisent au four. L’idée ce soir est de déposer sur chacune des lardons et du fromage de chèvre avant de faire cuire un peu plus au four puis de savourer. Je n’ai pas plus de détails, je n’utilise la cuisine que pour faire des pâtes et des quiches. Le reste du temps, je préfère laisser mon amoureux prendre les commandes (avec soin, efficacité et talent). Et donc pour son anniversaire, j’ai fait ce que je fais le mieux : je suis allée dans une pâtisserie acheter le dessert, dont cette citrouille pour notre fille.
Des lectures avec un soupçon de magie
Comme prévu, j’ai fini La promesse du dragon, la suite et fin de Six couronnes écarlates. J’avais été attiré par la présence de dragons asiatiques et ce deuxième tome ne m’a pas déçu pour ce point là. Sauf qu’une fois que les dragons sont sortis du paysage, j’ai eu du mal à me contenter de l’héroïne, ses frères et son amoureux. Ça reste une belle lecture.
Changement d’ambiance avec Camera obscura, le chant des morts le dernier roman de Maëlle Desard, qui est parfait pour Halloween.
Londres vit étouffée sous une horrible brume, tandis que des morts reprennent vie. Un jeune lord décide de traquer les morts vivants pour comprendre l’explication scientifique derrière tout ça afin de sauver sa sœur. On retrouve l’humour et la touche spécifique de l’autrice, mais j’ai été moins emballée que par d’autres tomes. J’ai trouvé qu’il y avait souvent des facilités, comme si le nombre de pages était limité et que l’on avait compressé l’histoire.
À partir de là, je n’ai rien lu de ce que j’avais prévu au début du challenge, comme souvent. J’adore faire des listes de lecture, mais je les respecte très peu.
Pour mon boulot (j’anime des rencontres lectures avec des jeunes en IEF), j’ai relu La Vénus d’Ille puis Frankenstein. Je trouve le premier plutôt sympa, une relecture détente avec des ficelles bien identifiables qui font le charme du fantastique.
Pour le second, encore une fois je ressors de ce texte de Mary Shelley en colère contre les hommes. Peu importe comment on tourne les mots, les relations entre les personnages, c’est quand même le drame d’un être abandonné de l’homme qui en avait la responsabilité. Un homme qui se morfond, qui n’envisage pas une seule seconde pouvoir réparer ses tords. Bref, le docteur Frankenstein m’énerve au plus haut point.
Je voulais lire des autrices de diverses nationalités, alors en attendant de recevoir un livre conseillé par Lou (dans les commentaires de mon précédent article), j’ai emprunté un peu par hasard Plume & Griffe, un roman accessible dès 8-9 ans, et j’ai passé un bon moment. Rien d’exceptionnel, mais un décor dont je n’ai pas l’habitude (une ville espagnole, avec une foire installée dans un quartier) et avec des passages uniquement illustrés.
Il est question de deux enfants qui se transforment en animal/humain lorsque le soleil se lève / se couche. Leur rencontre, par hasard, va les inciter à chercher des informations sur leur enfance, dans l’espoir d’en apprendre plus sur leurs parents.
Enfin, pour conclure mes lectures, un manga monstrueux au format classique mais qui a des mérites plutôt rares pour une BD japonaise.
Monster Girls collection se déroule dans une école pour monstres, une école de filles où l’on apprend à faire le mal. C’est un manga qui se veut monstrueux et gore. Puisque les élèves sont des monstres, elles ne « meurent » pas véritablement, donc elles s’entretuent et le prof lui-même n’hésite pas à les tuer en guise de punition.
Ce n’est absolument pas mon genre, je l’ai lu car ma fille aime bien.
Au final, j’ai remarqué que les dessins sont très lisibles (avec un style classiques) et que l’on évite le fan-service (le fait de montrer des culottes ou des gros seins, d’avoir des poses suggestives, etc.). Alors même que ça se déroule dans une école de filles, le lectorat semble être en priorité les filles. Bon, par contre, il n’y a pas vraiment d’histoire, mais plutôt des anecdotes de la vie quotidienne.
The Judge from Hell
Je poursuis mon visionnage de la série The Judge from Hell.
Justicia, démone à l’entrée des Enfers est envoyée sur terre à la suite d’une erreur dans l’un de ses jugements. Elle doit attraper les meurtriers de 20 personnes, 20 meurtriers qui n’ont pas demandé pardon et qui n’ont jamais été pardonnés par les victimes ou leur famille.
Pour cela elle est envoyée dans le corps d’une juge qui vient d’être assassinée et son assistant est envoyé avec elle.
Les quatre premiers épisodes sont violents et j’ai envisagé d’arrêter car je ne voyais pas trop l’intérêt. On découvrait les scènes de violence des criminelles qu’elle juge. Puis, en s’appuyant sur les défaillances du système de justice en place, elle les libère et les retrouve dans le but de les tuer. Pour cela, elle provoque des hallucinations et leur fait revivre dans le rôle de la victime ce qu’ils ont commis. En tant que spectateurs, on vit les crimes à deux reprises.
Heureusement, il n’y a pas que ça. Elle se retrouve à côtoyer un détective, seul survivant d’un serial-killer qui a tué toute sa famille. Vit aussi dans son immeuble une vieille dame bien étrange, une femme qui passe sa vie à prier à l’église et une mère célibataire avec son fils. Enfin, elle croise la route d’une fan, une jeune démone qui rêve de devenir comme Justicia et qui a pour mission d’arrêter tout démon qui s’humanise.
J’aime bien l’actrice principale, Park Shin-Hye, car son personnage qui semble parfois à la limite de la folie a toute une palette d’émotions. Je suis surtout curieuse de la fin, car en s’attachant à Justicia, on lui souhaite le meilleur. Sauf que pour elle, cela signifie tuer et retourner en enfer, alors que pour le policier ce serait qu’elle arrête de tuer…
Un tout petit peu de créativité
J’ai proposé aux participantes du challenge un échange de cartes postales maison.
Pour l’occasion j’ai ressorti mon matériel de linogravure. J’ai recopié des dessins d’arbres, citrouilles et chauve-souris, assemblés l’ensemble pour avoir une scène que j’apprécie et hop, gravure, encrage, séchage, écriture et envoi.
J’en ai fait plusieurs que je veux envoyer à des amies, donc je ne mets pas les images en ligne de suite. Mais je suis assez contente du résultat.
Et vous, comment se déroule ce mois d’octobre ?
Au fait, si vous voulez d’autres idées lecture pour Halloween, n’hésitez pas à lire les billets des autres participantes. Je pense en particulier à Carfax qui m’a donné envie d’écrire moi aussi un article. Il y en a pour tous les goûts car FondantGrignote a fait un vlog.
bonjour, comment vas tu? merci pour la citation!
cette citrouille dessert est tellement appétissante…
La vénus d’Ile, souvenir! je ‘lavais lu au collège. je n’ai jamais repensé à le relire d’ailleurs.
passe une belle semaine et à bientôt!
J’ai aussi découvert la Vénus d’Ille au collège et je l’ai relu pour un atelier avec des collégiens. Mais c’est pas mal du tout côté fantastique, il y a bien la French touch et tous les éléments classiques.
Bonne semaine à toi aussi.
Le Camera Obscura me tente beaucoup, j’aime bien l’autrice. Et en même temps, je le vois partout, du coup j’arrive pas à me lancer ^^
J’aime beaucoup l’autrice, c’est ce qui m’a motivé à le commander dès sa sortie (plutôt rare chez moi). Mais c’est vrai qu’il est maintenant partout et s’il est sympa, je ne pense pas que ce soit le meilleur titre de l’autrice.