Mais où est passée l’époque où je ne restais presque jamais moins d’un mois quelque part ? 3 jours en Vendée est une balade où les envies tourbillonnent et où la frustration ne peut jamais être mise de côté.
Et puis c’est grand la Vendée, tellement plus que son bord de mer ! Enfin, d’après ce que la carte touristique m’en dit, car moi, enfin nous, nous voulions la mer, un camping confortable et du sable dans les poches (métaphoriquement en ce qui me concerne, pour Nine c’est autre chose).
Nous avions pour point de départ un camping bien trop frustrant. Je m’explique, le camping Le Brandais est dans une petite ville où il n’y a pas grand-chose. Mais il est situé à seulement 30 minutes de route de la Roche sur Yon, Les Sables d’Olonne ou encore St Gilles Croix de Vie. Sans compter que l’île d’Yeu est là, juste à nous attendre.
Et la mer à 800 m, nous a-t-on dit, du camping. Elle, elle ne pouvait pas attendre. Peu importe que nous soyons arrivés un peu tard sur place, que les enfants aient faim et que la fatigue tente de semer la zizanie. La mer à 800 m mérite un salut dès le premier soir. Qui sait de quoi demain sera fait !
Car nous n’avons pas de programme en arrivant dans notre mobile-home à Brem sur Mer. Et autant vous dire que le premier soir, lors de notre volonté à établir un programme, Laurence et moi avions de nombreuses idées. Toutes les propositions étaient séduisantes. Au final, c’est le budget (argh le prix pour rejoindre l’Île d’Yeu), les horaires d’ouverture et un parfum d’aventure qui nous conduisit à Noirmoutier le lendemain.
Bon c’était plus loin que prévu, il y avait probablement tous les promeneurs de l’ouest de la France sur la même route que nous, mais ensuite… Ensuite il y avait des volets bleus et des roses trémières, des chevaux dans les marais salants et des moulins à la lisières des villages, des oiseaux qui rient de nous et des dunes désertées. Il y eu même des glaces et un sablé en forme de cœur, des chemins perdus et des routes retrouvées. Nous nous sommes promenés rapidement dans Noirmoutier en l’Île (le nom de la ville principale) avant de rejoindre Barbâtre et le point de départ d’un parcours mini-aventurier pour les enfants.
J’aurai apprécié de visiter également un marais salant, mais finalement quel plaisir de marcher dans les dunes, à l’heure où tous les touristes du dimanche sont dans leur voiture pour retrouver le quotidien. À moins que le plaisir ne vienne de la bonne compagnie, du vent, du paysage, de la découverte d’un nouveau lieu. Ou de tout ça en même temps.
Et surtout à Noirmoutier, il y a le passage du Gois. Je n’en avais jamais entendu parler avant que Laurence ne propose d’y passer. C’est l’aventure, la force de la mer sur l’homme qui se veut trop impatient parfois : le passage du Gois est une route accessible uniquement à marée basse et plus précisément 1h30 avant et après la marée basse. Soit pendant 3h, deux fois par jour. Autant dire qu’il y a encore des accidents ponctuellement.
Nous y arrivons alors que la mer vient tout juste de quitter la route. Sur les côtés les ramasseurs de coquillages sont déjà au travail. Et la mer est là, partout, car finalement nous passons d’une île au continent.
Le lendemain, point d’aventure pour nous. L’envie était là, toujours, de découvrir, de marcher, d’ouvrir les yeux. Mais à quoi cela peut-il servir d’aller dans un camping confortable si on n’en profite pas. Alors nous nous essayons à la vie en camping, depuis notre petit mobile-home. Nous commandons des moules au snack, ainsi que des frites. Nous laissons les enfants pédaler de toutes leurs forces jusqu’à la plaine de jeux, jusqu’à l’accueil, jusqu’aux poubelles, ravis de se déplacer seul.
Nous passons même plusieurs heures dans la piscine couverte. Il y avait comme un parfum de vacances à cette journée en camping…
Et déjà les trois jours se terminent. Il faut faire le ménage, rassembler les affaires, rendre les clés, prendre la route. Quelque part dans ma tête trotte cette question, et dans dix ans, de quoi Nine se souviendra-t-elle de cette escapade… J’ai comme l’impression que pour elle l’important n’était pas le où, mais le qui, la présence d’un super copain pour lui donner confiance en vélo, pour se disputer en creusant dans le sable ou pour rire d’une blague que je suis bien trop vieille pour comprendre.
Côté pratique :
– Nous étions au camping Le Brandais à Brem-sur-Mer. Il est équipé d’une piscine intérieure, d’une piscine extérieure, d’un snack, d’une plaine de jeux. C’est un excellent point de départ pour découvrir le littoral et se poser un peu sur place. Nous étions invités par le camping afin de vous le présenter sur le blog. Si je n’ai pas eu de coup de cœur, je n’ai aucune critique négative à formuler contre lui, en dehors du prix du forfait ménage. Bon, il est vrai qu’il pourrait être plus kid-friendly, comme 90 % des campings en France.
– Pour découvrir Noirmoutier, nous avons commencé par une halte à l’office de tourisme. On nous y a conseillé un petit circuit et nous avons récupérer le livret avec les parcours-jeux pour les enfants. Vous pourrez y obtenir les horaires des marées pour emprunter le passage du Gois ou les trouver sur internet.
Et comme la Vendée est grande, n’hésitez pas à partager dans les commentaires vos propres coups de cœur dans cette région !
Ah! tu vois, finalement ça aurait pu être bien que j’habite en Vendée!! 😉
En même temps tu ne seras pas loin, je pourrais te rendre visite et prévoir de retourner en vendée.
Très joli coin que je ne connais pas encore. Je le garde dans un coin de ma tête pour notre prochain séjour en France.
Je pense qu’en plein été cela perd un peu de son charme en raison d’un grand nombre de touristes, mais toute l’année les volets sont bleus…
C’est chez moi!!!! J’ai grandi à 2 kilomètres du Gois, côté continent, en plein marais, là où je passais mes vacances dans la maison d’enfance de ma maman
Il est beau notre département, il n’y a pas que la mer, le bocage et ses moulins, les rochers de Mervent, le Puy du Fou ou le Chateau de Tiffauges pour les fans d’histoire….
Il ya des quoi s’occuper plusieurs semaines!
J’aimerai bien y retourner plus longuement mais peut-être en hiver. J’adore les bords de mer en hiver ! Et le Puy du fou fait parti de ses lieux que j’espère bien visiter un jour tellement chaque chose que je lis dessus donne envie.
Moi aussi, j’aime bien profiter de la piscine du camping! Mais en général on y revient en pleine journée car le soir, c’est envahi par tous les enfants XD
Là, nous étions en décalé. La plupart des autres touristes était repartie le lundi matin alors que nous ne partions que le mardi. Du coup, il n’y avait personne. Sinon, moi j’ai quand même l’impression qu’il y a des enfants tout le temps, ce qui explique que j’ai du mal à partir pendant les vacances scolaires.
Je garde un merveilleux souvenir de Noirmoutier. J’y avais passé trois jours, entre maisons aux volets bleus, roses trémières, marais salants et vélos… et surtout, en excellente compagnie, comme toi je pense que cela joue beaucoup dans notre ressenti quant à une destination 🙂
Mais je me demande du coup, comment est la vie, celle du quotidien, au milieu de tant de cliché romantique de bord de mer !