L’année 2016 était placée sous le signe de la Belgique pour Nine et moi avec deux séjours sur place, en Flandre et en Wallonie. Nous avons passé de très belles journées et fait de nombreuses découvertes, dont la moitié n’est pas encore sur le blog (et certaines n’y seront jamais). Aujourd’hui je vous invite sur le littoral belge, à la frontière néerlandaise, dans le parc naturel du Zwin, que j’ai découvert grâce et avec Laurence.
Le Zwin se présente comme un aéroport international pour les oiseaux migratoires. Et cette métaphore est filée au sein de la salle d’exposition. L’entrée ne peut se faire qu’après avoir obtenu votre passeport et pris le temps de vous identifier sur l’une des bornes numériques. Au moment de valider votre embarquement, vous voici oiseau. Le temps d’une après-midi je suis un sterne et Nine est une cigogne.
L’exposition nous fait découvrir les oiseaux migrateurs. Nous sommes invités à utiliser notre passeport pour lancer les différentes animations vidéos. L’avantage est que tout est directement dans la bonne langue (et oui, le Zwin est en zone flamande) et adapté à chacun. D’ailleurs, je range rapidement mon passeport ne me donnant accès qu’à des vidéos sérieuses pour préférer les vidéos réalisées pour les enfants comprenant pour certaines des jeux. Nous profitons longuement des lieux, voulant tout essayer, tout faire. Nous visitons très peu de lieux avec d’autres enfants, nous promenant presque toujours que toutes les deux. Et c’est un plaisir de voir Nine et Sacha (le fils de Laurence) qui s’échangent leurs bons plans (ou, bien sûr, qui se poussent pour ne pas partager, personne n’est parfait). On avance, on revient sur nos pas et finalement, l’heure tourne et nous décidons de sortir pour pouvoir profiter du parc avant sa fermeture.
Depuis l’entrée du parc, la solution la plus simple et la plus rapide est de suivre le parcours cabanes. Il s’agit d’une boucle passant par 8 cabanes d’observation ornithologique. Certaines contiennent des informations complémentaires sur les oiseaux. Sans aucun matériel ni connaissance spécifique, nous avons l’occasion d’observer de nombreux oiseaux et surtout de profiter du calme des lieux. En fonction des saisons, le Zwin permet d’observer des cormorans, des cigognes, des courlis, des oies cendrées, des mouettes rieuses, des faucons crécelles et bien d’autres.
Pensant faire plaisir aux enfants, nous décidons ensuite de nous lancer dans le sentier pieds-nus. Il fait 2km et il permet de saisir la diversité d’éléments abrités par cette zone naturelle. Nous quittons le couvert des arbres et la vue sur les dunes pour entrer dans une prairie où de belles vaches écossaises paissent.
Si Laurence et moi sommes ravies de la douceur du sol sous nos pieds, Sacha et Nine râlent. Ce sentier était « un peu nul car il n’y avait rien à faire, j’ai juste aimé marché dans le sable », conclura Nine. Cette monotonie du terrain leur a même fait remettre leurs chaussures… Que l’on se rassure, les râleries étaient nombreuses à proximité des mamans, mais bien moindre dès qu’ils pouvaient s’échapper tous les deux.
Notre balade se termine après la fermeture du parc. Il n’y a personne autour de nous. Étrange et agréable sensation d’être au milieu d’un paysage très nettement façonné par l’homme mais abandonné de tous, où seuls les oiseaux ponctuent nos discussions.
Et dire que là, au bout de la rue, les passants se bousculent devant les vitrines de luxe tandis que des voitures que je ne pensais exister que dans les publicités avancent difficilement. Quel contraste entre Knokke et le Zwin, quelle bouffée d’air frais !
Un seul regret sur notre visite du Zwin, nous y sommes arrivés un peu tard. Ce parc mérite une journée entière de balade, pour profiter de l’exposition, s’asseoir dans une cabane en laissant le regard dérivé dans le ciel immense, pique-niquer ici, marcher là et rêver tout du long.
Planifier votre visite :
Voici le site internet en français du Zwin, il est ouvert toute l’année, mais avec des journées de fermetures en semaine durant l’hiver.
Ce parc a l’air génial !!! J’aime beaucoup l’idée du « passeport des oiseaux migrateurs », et les sentiers/cabanes à l’expérieur me plaisent bien aussi… encore une nouvelle diée de vadrouille, je ne te remercie pas 😉
Je ne suis pas responsable de ton goût pour les blogs voyages, ni même pour les voyages 😉
Ce que j’ai apprécié de mon été en Belgique, c’est que j’ai découvert complètement autre chose que ce que les clichés (et beaucoup d’articles) disent de ce pays. C’était un été sans BD, sans ville flamande (mais avec des frites quand même). C’est un très beau pays qui mérite qu’on s’y perde.
Un parc que je ne connaissais pas, l’idée est sympathique même si au premier abord un peu étrange d’avoir besoin d’un passeport en tant qu’oiseau. 🙂
à l’intérieur du passeport, pour les enfants chaque page est une étape du voyage (naissance, se nourrir, préparer le voyage, la saison des amours). Pour les adultes, c’est beaucoup moins romantique, on a un plan du parc. Mais c’était vraiment bien pensé, comme le fait de ne pas avoir à régler la langue, de se concentrer sur un seul animal plutôt que prétendre pouvoir tout faire, etc. Et du coup les enfants peuvent avancer tout seul.