Puisque je n’ai pas fait de bilan depuis quelques temps, je ne vais pas présenter tout ce que j’ai lu (ce serait trop long), mais uniquement les livres qui m’ont plu ou marqué (ce ne sont pas toujours les mêmes).
Je m’y attelle dès à présent car j’ai plein d’envie d’articles pour le blog. Du coup quand j’ai trop en tête, je remets à plus tard ne sachant par où commencer. Et finalement je ne publie rien… Sauf que j’essaye actuellement de garder en tête qu’il vaut mieux faire imparfaitement que ne pas faire parfaitement (dans ma tête ça sonne bien, sur mon écran un peu moins, mais j’espère que vous comprenez l’idée).
Les liens sur les titres vous conduisent sur le site de la librairie Decitre via un système d’affiliation. Plus d’infos sur simples demandes.
Récits avec des personnages LGBTI+
Je l’avais spécifiquement mentionné dans le challenge, car je n’étais pas sûre d’en avoir déjà lu. En tout cas pas intentionnellement et pas avec des personnages principaux.
→ Tant qu’il le faudra
Ce récit a pour point de départ un magazine militant LGBTI+. De ce noyau, nous suivons les différents membres de l’association, leurs histoires d’amour et d’amitié, les trucs agaçants à faire partie d’une assos, les bons moments ensemble.
J’ai beaucoup apprécié cette lecture, très parisienne par contre. Et je crois que ce sont les souvenirs de ma vie étudiante à Paris, mon temps passé sur le journal de ma fac et le réalisme des échanges entre les personnages qui m’ont le plus plu.
Il n’y a pas un personnage principal, mais une dizaine (je n’ai pas compté), tous LGBTI+ mais à différentes étapes de l’acceptation et l’appréciation de soi.
→ L’espace d’un an
Ce roman de SF a été primé et rentre clairement dans les lectures que j’évite : la SF.
Mais mon amoureux a beaucoup insisté, déclarant que ça me plairait.
J’ai eu du mal à entrer dans le récit, car le vocabulaire spatial est très loin de ce que je connais. Mais je me suis vite attachée aux personnages. En tant que lecteur, on se retrouve à vivre avec l’équipage d’un tunnelier composé de personnes de différentes races (dont trois humains). Ce sont tous de belles personnes, certaines ont un passé un peu triste (le cuisinier m’a beaucoup fait pensé au personnage du Docteur et le destin des seigneurs du temps), d’autres sont des boules d’énergie et l’un est particulièrement agaçant mais se révèle aussi touchant.
Une histoire d’amour entre deux personnages féminins se développent. Le cuisinier est né comme être féminin et en vieillissant est devenu masculin. L’un des membres a deux papas. Un seul personnage humain est blanc (c’est le seul humain dont on mentionne la couleur de peau).
J’ai vraiment beaucoup apprécié la douceur dans ce récit et je vous le conseille !
→ Rosewood Chronicles, tome 1
Couverture mièvre, histoire de princesses, c’est un roman au marketing ado qui a tapé dans l’oeil de ma fille. Au même moment, je découvrais sur Instagram que c’est une histoire d’amour entre deux filles.
Je l’ai donc lu par curiosité.
Une princesse décide d’aller dans un pensionnat britannique pour enfants de la haute société mais doit y être incognito. Une orpheline obtient une bourse pour le même établissement et rêve d’une vie plus douce. Elles se retrouvent à partager la même chambre et surtout, un quiproquo fait que l’école est persuadée que l’élève boursière est en réalité la princesse.
Ce n’est pas un roman qui joue à fond les codes de la romance pour ado. Il y a bien sûr quelques papillons dans le ventre, mais le tome 1 ne repose pas sur ça (je crois qu’il faut lire la suite pour que l’amour se développe). À la place, on suit l’amitié naissantes entre deux jeunes femmes très différentes, avec un soupçon d’intrigue quand des menaces sont déposées sur le seuil de leur porte.
→ Dur, dur
Techniquement c’est un livre avec deux nouvelles de Banana Yoshimoto mais je n’ai eu le temps de lire que la première (c’était la fin des vacances).
C’est un récit étrange, dans un hôtel sombre, par une nuit effrayante. La narratrice est partie en randonnée et ne cesse d’avoir en tête la femme avec qui elle a habité un certain temps. À la nuit tombée, elle fait plusieurs cauchemars avant d’être réveillée par une femme qui se révèle être un fantôme.
J’aime l’écriture de Banana Yoshimoto mais je n’aime pas trop les histoires de fantômes. Ici, j’étais entre deux, entre l’envie de savoir le lien entre ces femmes vivantes ou disparues, réunies en pleine nuit dans un hôtel désert. L’envie d’abandonner de peur d’avoir peur. Au final, c’est une nouvelle sur le thème de l’adieu et c’était beau.
Livres avec des vampires, des sorcières et des fantômes
Voici un thème que j’aime bien et que je lis donc beaucoup.
→ Le garçon sorcière
Il s’agit d’une bande dessinée en trois tomes.
Le personnage principal est un garçon et en tant que tel il ne peut pas être une sorcière. Dans sa famille, seule les filles sont formées et deviennent des sorcières. Les garçons sont des gardiens qui peuvent prendre une forme animale.
Alors notre héros (dont j’ai oublié le nom) se cache pour suivre les cours des filles. Finalement, quand un ennemi inconnu s’attaquera aux jeunes garçons, il sera le seul à avoir la force de trouver une issue positive pour tout le monde. Il obtiendra alors le droit de devenir une sorcière mais l’acceptation ne se fera que sur les tomes 2 et 3.
J’ai beaucoup apprécié cette lecture, Nine a tout lu à deux reprises, mais trois mois plus tard, j’ai du mal à mettre d’autres mots dessus…
→ La vie hantée d’Anya
Autre bande dessinée dans un style bien plus sombre.
Anya est une ado qui a juste envie qu’on lui foute la paix. Lors d’une chute, elle rencontre un fantôme qui décide de devenir son amie. Les avantages à avoir un fantôme avec soi s’effacent progressivement jusqu’à faire planer une ombre menaçante sur la vie d’Anya.
J’ai beaucoup aimé le style graphique même si j’ai été moins séduite par l’histoire.
→ La fille sans nom de Maëlle Fierpied
Camille décide de fuguer de chez elle et part donc à l’aventure. Dès le premier soir, elle grimpe discrètement à bord d’un navire et réussit à se faire embaucher. Malheureusement elle perd alors totalement la mémoire.
Sur ce bateau, elle va alors voyager dans un univers riche en magie et en créatures monstrueuses ou sympathiques.
C’est un récit adolescent assez classique : l’héroïne se lance dans une quête identitaire et apprend à s’affirmer progressivement. J’ai aimé l’univers et certains personnages mais je n’ai pas été totalement accroché. Il manquait un truc.
→ Les tribulations d’Esther Parmentier
J’ai adoré Esther qui est une jeune femme plutôt grosse et pas sportive qui vit plutôt mal l’été en Alsace (un détail qui me parle beaucoup). Totalement par hasard, elle découvre qu’elle serait en fait une sorcière mais sans aucun pouvoir. Elle quitte son stage de comptable pour devenir stagiaire dans une équipe qui enquête sur la disparition de jeunes. Elle se retrouve à côtoyer différentes créatures fantastiques sans que personne ne prenne jamais le temps de lui expliquer les règles de cet univers dont elle ignorait l’existence.
C’est drôle et rythmé, l’héroïne est attachante, de même que le fantôme-chauffeur (à qui on doit dire adieu à la fin du livre!). Là encore, j’ai hâte de lire la suite.
Sailor Moon
Cet été j’ai lu les 12 tomes de ce manga dont je ne connaissais que la série animée (que je n’ai jamais suivi avec assiduité donc je ne connaissais pas le fil rouge).
J’ai pris du plaisir à lire les 5 ou 6 premiers tomes, puis j’ai commencé à ne voir plus que les défauts.
Pour ceux qui ont moins de 30 ans : Sailor Moon est une héroïne en talons aiguille, uniforme scolaire type marin et vernis à ongles qui protège la planète Terre. Derrière le costume se trouve une lycéenne qui adore dormir. Pour se transformer, elle fait appel au pouvoir de la lune. Elle est également amoureuse de Tuxedo Mask et elle a toute une équipe de Sailors pour l’aider dans sa tâche. Très vite, on apprend qu’ils sont tous les réincarnations de personnages extrêmement anciens qui vivaient sur la Lune.
Je ne sais pas si c’est la série qui a mal vieilli ou moi, mais j’ai eu du mal avec beaucoup de choses.
Les scènes de combat sont brouillons, peu lisibles. Les personnages se ressemblent tous (par « paquet », les Sailors entre elles, les méchants entre eux, etc.). J’aurai pu passer outre, sauf que très vite, le récit est répétitif. Un grand méchant souhaite attaquer la Terre ou Sailor Moon. Il envoie des soldats en commençant toujours par le plus faible. En général, il y a trois vagues d’attaque lors desquels les méchants perdent mais les Sailors s’affaiblissent un peu plus. Puis dans le combat final, Sailor Moon récupère par « magie » un nouvel accessoire et donc un nouveau pouvoir et remporte la victoire, sauvant tout le monde. S’ensuit un chapitre un peu mièvre (avec des nouveaux amis, l’arrivée du futur de son enfant, etc) et on reprend depuis le début ce cycle d’attaques.
J’étais quand même très contente de tout lire, de connaître la fin (qui m’évoque fortement la fin de Narnia…) et de reconnaître qu’il y a quand même une esthétique graphique unique.
Vos articles
Voici tous les articles que vous avez publié sur vos lectures écrites par des femmes. Autant dire que là aussi j’avais pas mal de retard…
Albums jeunesse
– Croc-Croc ne veut pas partager, de Carolina Rabei, un album avec un cochon d’Inde gourmand.
– Alice au pays des merveilles de Sophie de Mullenheim et Paku
– Jack et le haricot magique d’Agnès Cathala et Marion Girerd + Dans les poches d’Alice, Pinocchio, Cendrillon et les autres… d’Isabelle Simler.
– Nina et le doudou magique de Nicola Killen.
– Camping sauvage, de Julia Woignier, un bel album sur le camping par mauvais temps.
– Sauvage, d’Emily Hugues, un album qui renvoie au mythe de l’enfant sauvage dont Tarzan et Mowgli sont des héritiers.
– Des vagues, d’Isabelle Simler, une véritable rêverie aquatique en grand format.
– Plusieurs albums ayant pour thème Baba Yaga chez Jojo en herbe.
– Tous les câlins du monde, de Manuela Monari et Evelyn Daviddi, un album poétique à l’ambiance automnale.
Romans et albums jeunesse (pré-ado inclus)
– Les enquêtes d’Enola Holmes, le livre de Nancy Springer et le film, avec les différences commentées par Bidib.
– Toujours Enola Holmes, en BD, directement inspiré du roman encore une fois mais présenté par Jojo en herbe.
– Sur l’origine des espèces de Charles Darwin de Sabina Radeva, un album documentaire très clair et agréable à lire.
– Le grand voyage de Mademoiselle Prudence, de Charlotte Gastaut, un album en découpe à lire dès 5 ou 6 ans.
– Savitri la vaillante, de Béatrice Tanaka, un conte indien.
Romans pour ado
– Poing levé, de Yaël Hassan, un récit évoquant le racisme, la mort de George Floyd et l’après premier confinement.
– La Question des Mughdis, d’Audren, un roman qui est finalement une déception pour Hilde.
– Le journal de Nisha, de Veera Hiranandi, sur la partition de l’Inde et du Pakistan.
– De l’autre côté du pont est un récit en lecture commune, présenté sur plusieurs blogs en même temps et que j’ai très envie de lire. L’avis d’Hilde ici et là celui de Jojo en herbe.
Côté adulte (surtout des romans mais également des BD et un essai)
– Un essai feelgood sur l’instant présent et un roman policier chez Stéphanie.
– La chronique de Bridgerton et un roman français chez Stéphanie.
– , de Sarah Vaughan, thriller britannique
– Rebecca, de Daphnée du Maurier, un classique britannique
– Jours de sable, d’Aimée de Jongh, une bande dessinée sur les populations rurales des années 30 (en pleine crise) aux États-Unis.
– Le restaurant de l’amour retrouvé, d’Ito Ogawa, un roman que j’avais beaucoup apprécié.
– La Petite boulangerie du bout du monde, de Jenny Colgan, autrice britannique (écossaise).
– Le meurtre de Roger Ackroyd, d’Agatha Christie, un classique de la reine du roman policier britannique.
– Le tome 6 des Détectives du Yorkshire, de Julia Chapman.
– Invincibles, au pays du Dalaï-Lama, de Sofia Stril-Rever et Kan Takahama, une BD entre autre sur l’occupation du Tibet.
– Les veuves de Malabar Hill, de Sujata Massey. Il s’agissait d’une lecture commune des étapes indiennes et il est donc chroniqué par Jojo en herbe et par Hilde.
– Le corbeau d’Oxford, une enquête de Loveday & Ryder de Faith Martin, un cosy mystery se déroulant dans les années 1960.
– Les incroyables aventures des sœurs Shergill, de Balli Kaur Jaswal, un récit se déroulant en Inde et abordant les secrets de famille.
– Dans les yeux de Lya, troisième et dernier tome de la série, de Cunha et Carbone.
– Plusieurs mangas sur le blog de Bidib.
Cela fait beaucoup pour un été. Maintenant que c’est fait, je peux me tourner vers l’automne et Halloween. Je vous préparer une sélection d’idées lectures sur cette thématique. La liste est prête, il ne reste que la mise en page à faire (le détail que je déteste).
je garde un bon souvenir de la fille sans nom, l’ambiance était très sympa et il y avait des bonnes idées même si ça reste très classique
J’aimerais bien découvrir les aventures d’Estelle Parmentier ! J’avais trouvé étrange la lecture d’un roman de Banana Yoshimoto, je n’avais pas poursuivi.
Merci pour ton récapitulatif de liens. 🙂
Je trouve l’écriture de Banana Yoshimoto étrange mais surtout je pense qu’elle saisit tout un pan du Japon que nous ne connaissons pas du tout. Entre son sujet (le deuil est un thème récurant), son écriture et le fossé culturel, je lis en ne sachant jamais à quoi m’attendre. Mais j’aime bien car c’est assez doux, ou plutôt assez positif et non dramatique.