Transformer l’attente en nouvelles expériences

Nous ne pensions passer qu’une semaine en région parisienne, le temps de faire deux aller-retour à l’ambassade puis un aller simple à l’aéroport. Mais l’attente se prolonge et trois semaines se sont déjà écoulées.

Et puis cette idée, de visiter Paris, comme nous avons visité Athènes et Manchester. Cette envie de faire les touristes, de nous prendre en photo devant la Tour Eiffel. Nous avons même une excuse toute trouvée : Nine n’a aucun souvenir d’être déjà venue à Paris avant.

Voir la Tour Eiffel pour la première fois
Voir la Tour Eiffel pour la première fois

Chaque journée sur Paris débute sur une impulsion, une urgence.

Direction le Sacré-cœur, pour profiter de la vue sur Paris. Le ciel est gris, les escaliers sont bondés, la magie n’opère pas.
Puis quelques jours plus tard, la Tour Eiffel. Tant attendue, car Nine avait réclamé lors de notre sortie au Sacré-cœur une Tour Eiffel jouet. Hors de question de lui acheter tant qu’elle n’a pas vu la vraie Tour Eiffel. Et dans son esprit se forma un monument, de la taille d’un jouet. Quelle surprise pour elle de la voir, grande, grande, plus grande que papa. De tendre le bras pour vérifier qu’elle ne peut toucher le sommet. Nous avions prévu un pique-nique sur le Champ de Mars, mais nous nous éloignons finalement pour passer du côté du Trocadéro. Attention, impossible de s’asseoir sans avoir vue sur la Tour Eiffel, il faut qu’elle soit là, dans notre champ de vision, le plus longtemps possible. Et ce n’est qu’un parc de jeu qui la détourne de son idée fixe.

Paris et ses musées. Dessiner des dragons allongée sur les fauteuils du musée Guimet. Dessiner des harpes et des flûtes, assise au musée de la musique, avant de chercher des instruments en forme de dragon, de tortue et de canard.
Écarquiller les yeux devant les animaux des diverses animaleries sur les quais de Seine. Et trouver bien plus amusant de lancer la balle à un chien.

Dessin libre au musée de la musique.
Dessin libre au musée de la musique.

Paris et ses salons de thé, comment y échapper ? De la voir dans un contexte familier me montre combien elle a grandi. Elle reste assise, elle sait ce qu’elle veut boire, elle s’occupe, elle donne son avis. Pas si différente de la petite fille de presque deux ans qu’elle était à Istanbul où elle savourait du thé à la pomme avec vue sur le Bosphore. Mais tellement différente du bébé qui me faisait hésiter à faire des sorties sur Paris.

Est-ce Paris qui vit intensément ? Est-ce l’absence de barrière linguistique ? Ou est-ce simplement ma fille qui s’émerveille si fort que je ne peux qu’en faire autant ?

Et finalement Paris et sa banlieue devient à part entière une étape de nos découvertes nomades, une destination à découvrir en famille, appareil photo en main et estomac toujours prêt à de nouvelles expériences.

5 commentaires Ajoutez les votres
    1. Merci, cet article était un essai après avoir vu une conférence sur le blogging encourageant à raconter des histoires. Article difficile à écrire, mais qui a atteint son objectif. Merci de ton avis.

  1. Et tant de parisiens qui ne font même plus attention à cette tour Eiffel ! Je la vois tous les jours du bureau, j’avoue ne pas y faire attention plus que ça. Pourtant j’ai le souvenir d’une sensation assez unique quand j’étais dessous, à chaque fois! C’est cool si None a aimé. Je n’ai pas encore emmené ma fille, une heure de transport me parait encore beaucoup dans une journée coupée par trois heures de sieste ! Bientôt… En tout cas encore un bel article vivant qui fait plaisir à lire 🙂 Bon courage pour le reste de l’attente.

    1. Correcteur orthographique de mon smartphone, je voulais bien écrire Nine ! Désolé, je me fais souvent avoir par le correcteur 😉 Parfois c’est même très gênant selon la correction effectuée…

    2. Nous avons la chance (!) de ne plus avoir de sieste pour compliquer l’organisation de la journée. Là, nous avions 1h15 de transports, mais nous avions prévu la Tour Eiffel, pique-nique sur place, puis visite du musée Guimet avec le parcours sur les tigres et les dragons que j’avais imprimé à la maison. Un goûter et hop, retour à la maison.

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