Journal de bord #1 – Un mois au Japon

challenge un mois au JaponComme annoncé précédemment, j’ai décidé de m’évader vers le Japon pour fuir les immeubles qui m’entourent. Ce rendez-vous bloguesque est proposé par Hilde et Lou. Nous sommes invitées à partager chaque lundi d’avril nos découvertes japonaises de la semaine précédente, éventuellement en lien avec le thème proposé qui était « Villes » (thème que je n’ai absolument pas suivi).

Lectures japonaises

J’ai commencé Le vieux fou de dessin que j’avais prévu de lire à voix haute avec Nine, mais elle a changé d’avis, ça ne l’intéresse pas. Ayant du mal à me concentrer, je n’ai lu qu’un chapitre sur toute la semaine (et aucun autre roman…).

manga la fille du temps aux chats

Alors j’ai décidé de reprendre depuis le début le manga La fille du temple aux chats avant de découvrir le tome 5 acheté il y a peu de temps. C’est un manga dans lequel il ne se passe rien de plus que la vie quotidienne et je dois dire que c’est mon style de manga préféré.
Gen s’apprête à entrer au lycée. Il a choisi pour cela de quitter Tokyo et ses parents pour s’installer chez de la famille éloignée à la campagne. Il fuit ses parents (on ne saura jamais vraiment pourquoi) et se retrouve avec sa cousine Chion à peine plus âgée que lui, Grand-mère et cinq chats. Tous ensemble ils vivent dans un temple toujours en fonction.
Est-ce une histoire d’amitié ou d’amour, pour l’instant ce n’est pas clair. C’est un récit sur ce moment de la vie quand on prend conscience que l’on passe de l’enfance à la vie adulte. Quand on comprend les conséquences de certains choix, quand on veut juste jouer dans l’océan sans regarder l’heure mais aussi passer son permis, partir vers une vie meilleure, choisir une bonne université et ne pas trop étudier.

La plus grande partie du récit se déroule dans le temple, un univers totalement captivant à mes yeux d’européenne. Cela crée un manga hors du temps, où les relations humaines sont les plus importantes, où la préparation d’une soupe et un sac que l’on porte sur quelques mètres signifient plus que les mots échangés.

Pour Pâques j’ai reçu en cadeau un livre de haïkus (cadeau de moi à moi-même puisque j’avais prévu un livre pour mon namoureux et notre fille). Je devrais pouvoir vous en parler la semaine prochaine.

Série japonaise

J’ai une série japonaise (un drama) que je regarde principalement quand je suis clouée au lit (malade), même si je n’ai l’énergie de voir qu’un seul épisode. Le re-visionage est réconfortant, car malgré les hauts et les bas, malgré l’incompréhension, je sais qu’une issue positive attend tous les personnages. Cette semaine, j’ai donc décidé de la re-regarder, puisqu’à défaut d’être clouée au lit, je suis clouée chez moi.

drama a girl and 3 sweethearts

A girl and Three Sweethearts se déroule le temps d’un été. Le personnage principal, Misaki Sakurai, a investi toute sa vie dans le fait d’être une excellente pâtissière. Lorsqu’elle perd son travail, elle se rend compte qu’elle n’a pas eu de vie sentimentale depuis des années et qu’elle ne réussit pas non plus à retrouver du travail. Le hasard lui permet de revoir un ami d’enfance, propriétaire d’un restaurant dans une petite ville au bord de la mer. Il lui propose alors un emploi pour l’été. Misaki va accepter dans l’idée d’essayer de vivre également une été romantique avec son ami d’enfance.

Entre nous, vous me proposeriez la même série tournée en France ou aux États-Unis, il n’y a aucune chance que je regarde ! Mais j’adore les voir se servir un ramune pour se rafraîchir, préparer des gâteaux au macha, manger des onigiri. J’aime tout ce que cela dit de la vie japonaise, comme ce train qui passe littéralement devant l’entrée du restaurant.
À côté de ça, Misaki est une personne qui manque un peu de confiance en elle, mais qui est passionnée, rêveuse, spontanée. Elle aime faire plaisir aux autres, quitte à oublier de prendre soin d’elle. Contrairement à de nombreux autres manga ou drama (et donc à une vision japonaise des femmes), alors que Misaki rêve d’une belle histoire d’amour, le temps d’un été elle va surtout se dépasser elle-même et voir son rêve professionnel se réaliser. L’issu n’est pas ils tombèrent amoureux, s’embrassèrent et elle arrêta donc de travailler… C’est un personnage féminin fort, entier qui n’a besoin de personne pour être une belle personne.

L’apprentissage du japonais

Entre le japonais et moi, c’est une histoire du type, je t’aime moi non plus. J’apprends, je me passionne, j’oublie, je me désintéresse, je reprends, je progresse, j’abandonne… Comme beaucoup, j’apprends mieux quand j’ai un objectif concret et je n’ai donc jamais autant progressé qu’avant notre voyage au Japon. Depuis, c’est assez désastreux.

Sauf que j’aime, que dis-je, j’adore les langues étrangères, comprendre le fonctionnement grammatical, faire des liens étymologiques entre les langues. Et en préparant l’une de mes stories Instagram sur l’apprentissage du japonais pour les enfants, j’ai pris conscience que je ne suis plus du tout capable de lire les hiragana.

J’ai donc installé duolingo sur mon smartphone. Avant je l’utilisais uniquement sur ordinateur, sauf que depuis quelques mois après le travail, j’ai juste envie d’éteindre mon ordinateur. Je ne m’étais pas connectée depuis des mois. J’ai décidé de faire un peu d’italien tous les matins et du japonais tous les soirs. Je verrai bien ce que cela donne. Mais si vous avez d’autres applications ou sites à me conseiller, n’hésitez pas.

La cuisine japonaise

Cette semaine nous avons mangé du curry japonais et du riz avec des furikake et du poisson. Les semaines sans aucun plat d’origine japonaise sont rares chez nous. Personnellement j’aimerai aussi avoir des mochi, mais sans micro-onde, c’est vraiment trop compliqué à faire.

Il y a une semaine, j’ai publié la recette des gyôzas. Depuis je n’ai pas eu le temps d’écrire une nouvelle recette à partager avec vous. Je vais voir si je peux faire mieux d’ici dimanche prochain.

Petits bricolages japonais

Nous avons fait un peu d’origami : des marques-pages et des lapins.

origami un mois au Japon

Pour les lapins, je n’ai aucun lien à partager car la vidéo que nous avons utilisée n’était pas pratique du tout et je ne la conseille à personne. Par contre les marques-pages sont très faciles à réaliser, y compris par des enfants. Vous pouvez utiliser cette vidéo pour en réaliser vous-même.

Femmes japonaises

Cette semaine, le thème proposé pour le challenge est « femmes japonaises ». Alors en conclusion, je vous propose une mini présentation de trois femmes que j’apprécie :

Yayoi Kusama est une artiste japonaise contemporaine à l’univers pétillant. Elle crée des ambiances très immersives, parfois déstabilisantes, parfois un brin magique, avec régulièrement des références à Alice au pays des merveilles. J’ai eu l’opportunité d’entrer dans son installation Infinity Mirror Room Fireflies on Water au Musée des Beaux-Arts de Nancy et rien que pour ça je vous conseille cette ville.

Nancy musée des beaux arts
Souvenirs du Musée des Beaux-Arts de Nancy – à droite une photo prise dans l’installation de Yayoi Kusama

Akiko Higashimura est une mangaka avec une réputation solide et de nombreux livres déjà publiés. En France, sa série la plus célèbre est Princess Jellyfish que j’avais beaucoup apprécié (encore une histoire de passion et d’accomplissement personnel sans entrer dans la norme). Actuellement elle travaille sur le manga Le tigre des neiges, une série historique sur un puissant seigneur de guerre autour duquel les historiens débattent de la possibilité qu’il ait été une femme.
Amaterasu est une déesse shintoïste, l’ancêtre de tous les empereurs japonais. Elle est le soleil au centre du drapeau japonais, elle est à l’origine de la riziculture, des vers à soie et même de la culture du blé. J’aime l’idée que l’un des personnages centraux dans les mythes des origines japonais soit une figure féminine !

Je vous souhaite à tous une belle semaine. じゃね

16 commentaires Ajoutez les votres
  1. Voilà qui me fait penser à l’expo Miniartextile vue en mars, et qui comptait des artistes japonais. Semaine très sympa même si elle n’a pas été citadine… les thèmes sont aussi faits pour ne pas être respectés, ça fait partie des plaisir des challenges ! Le drama m’intrigue, justement pour ce que tu en dis : ce quotidien avec la cuisine nippone, et puis la mer, parce que la mer, ça me manque. On peut la visionner facilement ? Je me note aussi « le vieux fou de dessin », peut-être qu’il pourrait plaire à Petite Lou. Pour l’instant elle lit et relit Chi, rien à voir ! pour les bricolages, je vais tenter le marque-page cette semaine je pense !
    Bonne semaine à toi ! Et bon lundi de Pâques !

    1. Je dois dire que pour cette première semaine j’avais complètement oublié l’existence du thème.
      Le drama est disponible sur un forum spécialisé sur les drama japonais et coréen et probablement ailleurs, je ne suis pas très au point sur le sujet.
      Les auteurs (l’auteur ? je ne suis pas très au point) de la série Chi ont fait une nouvelle série que ma fille préfère : Taï et mamie Sue. Cela semble à mourir de rire de ce que j’entends quand elle lit (alors que pour Chi, elle n’a pas dépassé le premier chapitre, tellement elle était triste de la perte de la maman).
      Bonne semaine à toi et ta famille.

  2. Merci pour toutes ces découvertes. Je serais bien tentée par « La fille du temple aux chats » et par ton drama! Je n’en ai encore jamais vu, je pourrais ainsi cocher la case sur ton template! ^^
    Le petit lapin en origami est super mignon. Merci aussi pour le clin d’œil vers ma vidéo!
    Je te rejoins pour l’apprentissage du japonais. C’est quand même difficile d’apprendre en autodidacte.
    Bon début de semaine

    1. être en autodidacte n’est pas facile, mais il semblerait que grâce à toi, nous soyons plusieurs à avoir repris. On devrait réussir à se motiver les unes et les autres !
      Bonne semaine à toi

      1. C’est vrai que si on peut s’entraider et se motiver, c’est chouette. Comme on en avait parlé, je vais essayer de partager un billet avec les différentes applications utilisées jusqu’à maintenant. 🙂 Bonne journée.

        1. Ce serait vraiment top. Et si tu sais comment avoir accès à des hiragana pour écrire avec le clavier du téléphone, je suis aussi preneuse !

          1. J’y arrive facilement avec mon téléphone, et l’application Line (messagerie genre what’sapp). Je vais sur les trois petits points qui me proposent ensuite de choisir « Dispositions » et là je peux ajouter le japonais et rebasculer assez facilement sur le français quand je le souhaite. La première fois, j’ai eu une petite appréhension, mais, j’ai maintenant pris l’habitude de basculer entre les deux modes, ça ne modifie pas le paramétrage du téléphone (fort heureusement).

          2. C’est fantastique ! J’ai découvert comment le faire sur mon téléphone et c’est effectivement enfantin. Il ne me reste plus qu’à réviser sérieusement les hiraganas pour trouver le bon. Ce sera tout de suite moins enfantin.

  3. Oh un billet riche et débordant d’infos ! Peut-être que Nine aura envie de reprendre plus tard le livre de François Place : c’est vraiment une chouette histoire. Et les plats que tu cites font très envie ! Belle nouvelle semaine à vous.

    1. Je pense que dès que j’aurai oublié l’existence du roman, Nine aura envie de le lire 😉
      En tout cas je me suis motivée à entrer un peu plus dans l’histoire et l’effet secondaire et que j’ai prévu de ressortir mon matériel de linogravure cet après-midi.

  4. la fille du temple aux chats me faisait envie, mais après avoir lu des critiques pas très emballées j’ai fini par ne pas l’acheter. La tu me redonne envie. Je crois que je vais quand même tester le premier tome pour voir 🙂
    J’avais beaucoup aimé le vieux fou de dessin, que j’ai lu il y a un petit moment déjà.

    1. Il y a un rythme particulier dans La fille du temple aux chats, on est vraiment dans le quotidien. On aime ou pas et du coup je serai curieuse e lire ton avis.
      Et j’ai enfin fini Le vieux fou de dessin ! Du coup je me suis lancée dans un manga de 600 pages sur le peintre.

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