Sur les pas de Jeanne d’Arc dans les rues d’Orléans

Cathédrale OrléansComme beaucoup de voyageurs, quand j’étais ado, je rêvais de pays lointains, de langues envoûtantes, de choc culturel. J’en rêve toujours, mais je sais maintenant que le voyage ne se limite pas à ça. Et c’est pourquoi depuis quelques temps, je cherche à mieux connaître ma région d’origine. Alors après une journée à Bourges au printemps, cet automne, ma sœur nous a conduites, Nine et moi, à la découverte d’Orléans.

Pour l’occasion, nous avions partagé les tâches : elle s’occupait de choisir le restaurant et de nous conduire sur place. Moi, après halte à l’office de tourisme, je devais avoir le rôle de la guide-animatrice. Au programme : présenter Jeanne d’Arc à Nine et nous perdre dans les rues de la ville.

Bien entendu, notre court passage dans le Loiret, ne nous permit de nous y rendre qu’un lundi. Je n’aime pas les lundis… l’office de tourisme était fermé pour la matinée et c’est avec rien de mieux que ma mémoire et nos yeux que nous avons visité la belle cathédrale. Oh rien d’aussi grandiose que Metz, mais une cathédrale récemment nettoyée que l’on peut découvrir en suivant le chemin de croix. Sauf que Nine a été clair avant même d’entrer. Y en a marre de Jésus, on visite toujours plein de trucs avec Jésus.. Hum, elle a probablement un peu raison. Mais jusqu’à présent, elle s’amusait à chercher Jésus pendant que moi je m’extasiais sur les vitraux. Disons qu’elle a un peu grandi.

Alors c’est Jeanne d’Arc que nous avons cherché dans la cathédrale. Ou plutôt, j’ai essayé, à l’aide d’une phrase en bas de chaque vitrail, de raconter à ma sœur et à ma fille ce que fut la vie de Jeanne d’Arc. Nous avons aussi passé pas mal de temps à débattre pour savoir quel personnage était Jeanne d’Arc sur tel ou tel vitrail. Et pendant que je peinais à répondre aux nombreuses questions, mon public avançait, sérieux, à l’écoute et motivé. La prochaine fois je réviserai avant de partir.

Toute chose ayant une fin, nous avons ensuite rejoint la place du Matroi pour déjeuner avec ma tante (quand je vous disais que le Loiret est ma région d’origine). Noël arrivant vite, des ouvriers installaient sur la place une grande roue juste devant la statue de Jeanne d’Arc. Il y avait bien un peu de frustration dans l’air de ne pouvoir en faire un tour, mais rien qu’un tour de manège ne puisse chasser.

Nous avons déjeuné au Studio 16. La salle est grande, les tables sont espacées. Il y a du monde, mais on s’y sent bien. Lors de notre passage la chef de cuisine était Clothilde Gaspard. Je le signale pour deux raisons. D’abord nous avons très bien mangé. Ensuite, elle n’y travaille plus (mais elle est toujours sur Orléans si sa cuisine vous tente).
Comme souvent, Nine a opté pour une entrée en guise de plat : salade de crevettes à l’avocat et à la mangue. Elle a trouvé ça délicieux. Moi je suis restée plus classique, avec le poisson du jour. Je préfère vivre l’aventure en me promenant dans de nouvelles villes, pas dans mon assiette (quoique, un jour je vous parlerai d’un pistolet aux crevettes)…

orleans-studio-16

En attendant l’ouverture de l’office de tourisme, nous avons pris le temps de nous consacrer au projet de l’année de Nine : les bonbons locaux. Sur les conseils de ma tante, nous avions deux idées en tête (un article arrive bientôt) : un P’tit clou (gourmandise chocolatier du maître pâtissier Bruno Cordier) et des cotignac (l’ancêtre des roudoudou).
Pour cela, nous faisons halte chez le chocolatier Cordier (à 2min de la place du Martroi) puis à la Vinithèque. Contrairement à son nom, la vinithèque ne vend pas que du vin. C’est une épicerie fine qui propose de nombreux produits régionaux (vinaigre, moutarde, bière, etc).

Mais revenons à Jeanne d’Arc. Après tout, nous étions à Orléans pour elle. Car Jeanne d’Arc a beau être originaire de l’actuelle Lorraine et être décédée à Rouen, son surnom est quand même la Pucelle d’Orléans. Et oui, elle réussit à chasser les Anglais qui faisaient le siège de la ville ! Pour célébrer cette victoire, les fêtes Johanniques se tiennent tous les ans en Mai à Orléans. Une bonne raison, paraît-il de retourner à Orléans.

circuit jeanne d'arc Orléans

Mais en novembre, à défaut de parade et de foules sur tous les trottoirs, nous avons récupéré un plan de ville (enfin!) et le livret découverte enfant Sur les pas de Jeanne d’Arc. Dans le livret, Jeanne d’Arc descend d’un tableau présent au musée des Beaux-Arts et nous invite à découvrir la ville d’aujourd’hui. De petites rues, en rues piétonnes, le livret guide nos pas et nos regards. Un de mes cousins nous rejoint. Dans la cour de l’hôtel Groslot, il nous aide à compter les éclats d’obus dans la statue de bronze de Jeanne d’Arc. Puis il nous fait gagner du temps lorsque la balade nous invite à descendre dans un parking pour admirer des vestiges archéologiques.

City-trip Orléans

Autant dire qu’à la fin de la journée, tout le monde est épuisé. Et je crois qu’en dehors de Nine, tout le monde est surpris d’avoir réussi à apprendre un truc ou deux durant la balade. À ce stade là, il nous fallait au moins un chocolat chaud pour reprendre des forces avant de monter en voiture (je ne partage pas l’adresse, le chocolat chaud était maison, mais complètement loupé).

orleans-statut-jeanne-darcSur la route retour, Nine s’endort. Jeanne d’Arc a disparu de nos pensées et de nos discussions. On commente la journée, les nouvelles de la famille. Je ne peux m’empêcher de me demander ce que Nine a enregistré, non pas forcément en connaissance, mais en ressenti, en souvenirs, en temps passé avec ces membres de la famille qu’elle ne voit jamais. Ces journées de découverte sont pour nous deux des moments de grâce, les moments d’équilibre où nous nous sentons au meilleur de notre forme.

PS : un mois plus tard, lors d’une visite guidée à Metz, j’ai eu l’occasion de découvrir ce que Nine avait retenu de notre journée à Orléans. Sur la place Jeanne d’Arc, elle n’a pas mis longtemps à reconnaître la pucelle représentée sur son cheval avec sa bannière au vent. Puis elle a consciencieusement raconté à la guide tout ce qu’elle savait, soit bien plus que je ne me souvenais lui avoir dit.

Carnet d’adresses Orléannais :
– L’office de tourisme se trouve juste à côté de la cathédrale. Le livret découverte sur Jeanne d’Arc y est disponible gratuitement sur simple demande.
– Studio 16 est une brasserie directement sur la place du Martroi
– La Librairie le Chapitre, sur la place du Martroi également, possède un magnifique 1er étage 100 % jeunesse.
– La Vinithèque est une épicerie, juste à côté de la cathédrale, située au 1 rue Jeanne d’Arc.
– La chocolaterie Cordier se trouve 20 rue Bannier.
– Pour vous garer, faites attention. Certains parking ont des tarifs exorbitants (3,60€ de l’heure). Nous étions au parking de l’hôtel de ville, pour seulement 2€ de l’heure.

Merci à a sœur, ma tante et mon cousin d’avoir pris part à cette journée.

5 commentaires Ajoutez les votres
    1. Dans la même édition il existe des balades adultes, mais je les trouve trop bavarde, donc je ne les prend jamais. C’est vrai que même toute seule, je pourrai prendre le circuit enfant.

  1. Comme je suis d’accord avec ton introduction! Les horizons lointains on en rêve pour le dépaysement et le choc des cultures, mais n’oublions pas les belles découvertes que l’on peut faire au bout de la rue 😉 J’ai toujours aimé vadrouiller en France, et depuis mon retour d’Angleterre je prends pas mal de mes vacances dans notre beau pays…mais je ne suis jamais allée à Orléans, alors merci pour cette jolie balade!

    1. Et on en vient à oublier qu’il peut y avoir un choc culturel dans son propre pays. je pense à l’Alsace où nous sommes depuis plus de 2 ans et il y a plus d’une chose que nous pensions acquises pour toute la France et qui ne fonctionne pas du tout pareil.

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