Ville déserte et joie enfantine

Lors de notre mésaventure à Kalamata, nous avons beaucoup hésité à nous rendre directement en Italie, notre prochaine destination. Mais je n’avais pas envie de fuir la Grèce et en utilisant un site de location court séjour d’appartements, j’ai redécouvert une annonce enregistrée dans mes favoris en juillet dernier.
J’avais craqué sur l’emplacement : au cœur d’une oliveraie, sur une île, avec terrasse offrant une vue sur la mer. Les commentaires des précédents locataires étaient tous enthousiastes, vantant entre autre la gentillesse de la famille.

Nous n’avons donc pas fuit la Grèce. A la place, nous avons pris deux bus et un ferry, partant à 7h pour arriver à 18h, nous gavant de chocolats et de sandwich pour faire passer le temps.

Les îles ioniennes sont connues grâce à Ulysse, roi d’Ithaque, l’une des sept îles composant l’archipel. A la place nous sommes allés nous poser sur Zakynthos (également nommé Zante) et plus précisément dans la commune d’Argassi, un haut lieu touristique en saison.

Argassi hors saison (1)
Mais nous ne sommes plus en saison, c’est le mois de novembre, les pins perdent leurs épines, les cafés au nom en anglais sont fermés, des tempêtes peuvent vous tenir éveiller la nuit, on peut traverser toute la ville sans croiser un seul être humain et la plage semble avoir un sable perpétuellement humide.

Argassi hors saison (2)
D’un autre côté, quand on voyage avec une petite fille de deux ans, les épines de pins sont bien plus drôles au sol. On les ramasse, on les déplace, on les jette à l’eau. Le sable, même avec coupe-vent et crème solaire, permet de faire des tas de sables, d’apprendre à manier une pelle et à éviter les vagues. Et si tous les restaurants sont fermés, cela signifie aussi qu’il n’y a quasiment aucune voiture et que l’on peut se promener tranquillement sur les minuscules trottoirs sans toujours donner la main.

Argassi hors saison (3)
Et comme nous sommes probablement les seuls touristes sur plusieurs kilomètres à la ronde, on salue les rares êtres vivants que nous rencontrons (incluant généreusement les chèvres et les poules), on pique une orange sur les arbres de temps en temps, on observe les hommes cueillir les olives, on a la plage pour nous tout seul (sauf quand des ados veulent fumer des cigarettes loin des regards). Tout le monde parle anglais (sauf les parents de notre propriétaire), les chiens aboient fort, les chats cherchent les caresses, les poules s’occupent du bruit de fond, seulement interrompu par le chant des ferrys entrant et sortant sur port.

Argassi hors saison (4)
Alors bien sûr le hors saison ne convient pas à tout le monde. Mais je pense que lorsque l’on cherche le calme et la tranquillité, de l’espace pour laisser grandir et découvrir un enfant, du soleil et une belle vue pour narguer les amis à la maison, il semblerait que nous ayons mis le doigt sur le bon plan à réitérer.

Argassi hors saison (5)
Toutes les photos mettent l’accent sur l’aspect hors saison. Un décor qui stimule l’imagination, parfait pour rêver de récits apocalyptiques en cherchant des signes que tel ou tel lieu est toujours habité.

7 commentaires Ajoutez les votres
  1. Drôle d’ambiance en hors saison. Sur les photos, le temps semble figé en attendant que les beaux jours reviennent. J’aime bien ce côté « rebrousse-poil » des vacances hors saison, c’est plus calme, on prend plus le temps. J’imagine que c’est un peu plus compliqué niveau touristique, avec les magasins et restos fermés.

    1. Comme il y a encore des gens qui y vivent, à Argassi même il y avait deux mini supermarchés (chacun ne vendant pas la même chose) d’ouverts et un café-restaurant-boulangerie. Et il n’y a que 5km à parcourir pour arriver à une ville où tout fonctionne de façon plus classique.
      Mais les propriétaires de notre appartement vivent en évitant autant que possible les supermarchés, ils ont leurs poules, leurs arbres fruitiers, des oliviers, un petit potager, etc.

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