Le musée Ghibli au Japon

Billet souvenir, à l’occasion d’une plongée dans l’univers de Miyazaki pour un challenge en cours sur les blogs de lecture (je tiens un blog de lecture orienté jeunesse en plus de celui-ci).

A quelques kilomètres de Tokyo se trouve la ville de Mitaka. Nous y rendre était ma seule exigence au regard du planning de notre voyage au Japon l’été 2012. Une ville comme il y en a probablement beaucoup au Japon. Je ne peux pas vraiment vous le dire en fait, car mon véritable objectif était le musée Ghibli !
A la sortie de la gare, la bonne route est rapidement balisée. Puis il suffit de suivre le flot de familles japonaises allant toutes dans la même direction.

musée ghibli 1
Totoro nous accueille derrière son guichet de billetterie. Toutes les familles patientent pour prendre leur enfant en photo avec Totoro juste derrière eux. Je n’avais aucune envie de perdre mon temps, alors que ma fille ne connaissait pas Totoro et ne comprenait rien à ce qui l’entourait (elle avait 9 mois). Mon namoureux a insisté, j’ai sorti l’appareil et c’est aujourd’hui la photo préférée de tout l’album perso de ma fille. Et finalement je la comprends, tout le monde n’a pas la chance d’avoir sa propre photo avec un gros Totoro juste à côté !

L’espace est très vert, harmonieux. Le musée semble se cacher aux yeux des passants, et j’ai un peu eu l’impression d’entrer dans le trou d’un hobbit.

musée ghibli 2

Si je n’avais encore jamais ressenti de très grande gêne à ne pas maîtriser le japonais, je dois dire que je suis repartie très frustrée de ce musée. Il est beau, il contient beaucoup de choses. Mais il est aussi petit et tout en japonais. Le personnel ne parle pas anglais et on a l’impression de toucher du doigt quelque chose… mais en fait non, car la barrière de la langue est là, très forte. Ainsi tous les titres des films sont en japonais, il faut se contenter de sa mémoire pour s’en sortir.

Heureusement, l’atelier de Miyazaki est une vraie salle de musée, riche et éblouissante, se passant de mot. Une petite bibliothèque (désertée, comme c’est étrange) invite à découvrir les trésors de la littérature jeunesse internationale. Elle publie même un bulletin mensuel présentant des auteurs variés et pas toujours traduits en japonais (du peu que j’ai compris). Le must pour les enfants reste l’énorme chat-bus peluche (vu dans Totoro), interdit aux parents. Je ne vous dis pas la frustration à passer devant…

C’est une visite incontournable quand on est au Japon et fan des œuvres des studios Ghibli. C’est même l’occasion de découvrir des dessins animés inconnus en France et de repartir avec quelques goodies de fans. Mais il faut s’attendre malgré tout à une petite déception je pense.

musée ghibli 3
Et surtout, c’est une visite qui se prépare. Il est possible d’acheter ses billets en France. Et je vous le recommande. J’ai acheté mes billets à Tokyo pour deux bonnes raisons : une amie parlant japonais pouvait m’aider à le faire et je restais quatre semaines sur place. La toute première chose que j’ai fait à Tokyo, c’est donc de me rendre dans un Lawson pour acheter mes billets. Et aucune place n’était disponible avant ma dernière semaine sur place. J’ai eu quelques frayeurs d’ailleurs, mais en principe une réservation plus de trois semaines avant la date de la visite est suffisante.
De plus entre le temps de transport pour si rendre et en revenir, il vaut mieux prévoir une journée complète. Pour nous ce fût pique-nique avant la visite, puis avant de reprendre le train, tour du parc autour du musée, pause dans l’herbe, coucou aux canards…

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15 commentaires Ajoutez les votres
    1. Merci de cette précision. Quand je disais qu’on passe à côté de pas mal de choses quand on ne parle pas japonais.
      Mais je suppose qu’il est pas mal inspiré de Miyazaki, car je doute que tous les animateurs lambda lisent si bien le français et l’anglais (javais été surprise par les livres étrangers qui traînaient partout)

  1. Totoro <3 !!!! Le jour où je vais au Japon, c'est l'un des endroits que je veux absolument voir… Même si je suis un peu déçue que tout soit en japonais (je peux comprendre que tout ne soit pas traduit en anglais, mais au moins le minimum histoire de pouvoir comprendre où tu es et ce que tu vois).
    Je suppose que les photos à l'intérieur sont également interdites?

    1. En plus le Japon est tellement loin que nous ne pouvons y aller souvent. Donc autant essayer de faire un maximum des choses qui nous font rêver !

    1. En même temps tout le Japon laisse d’incroyables souvenirs, tellement c’est différent, cliché, insolite, culturel, dépaysant. Il suffit de jeter un oeil à mon best-off de la nourriture insolite.
      Et au final, je me souviens presque mieux des nombreuses boutiques Ghibli que du musée.

  2. bon , je confirme, on a exactement le même ressenti: frustration due au manque d’anglais ( oui, je sais on est au Japon, mais quand même, vu l’énormissime renommée mondiale acquise au fil du temps par Miyazaki, ça serait logique), à l’impossibilité de prendre des photos à l’intérieur, à l’interdiction de grimper dans le chat-bus…qui laisse quand même la déception d’avoir pris le train pour pas grand chose. D’où l’intérêt de profiter d’être dans la « campagne » – tout est relatif- pour prendre l’air dans le parc à côté et comme je l’ai fait, s’arrêter à Nakano sur le chemin du retour. d’ailleurs je ne pense pas retourner à Ghibli, en tout ca, pas tant qu’il n’y aura pas plus de traduction, tandis que je suis retournée à Nakano en 2012.

    1. Je ne suis même pas sûre que le musée évolue suffisamment régulièrement pour qu’une deuxième visite vaille le coup. A moins d’être un fan absolu et de vouloir faire un tour à la boutique.

      1. Je vois que vos avis se rejoignent! Dommage pour toutes ces petites frustrations. Du coup ça donne un peu moins envie d’y aller…même si ça semble à faire quand même.

        1. Je pense que la distance par rapport à la France et l’aspect unique en font malgré tout un lieu de visite incontournable pour les fans Ghibli. Encore faut-il trouver le temps de le faire dans un pays aussi riche que le Japon

  3. Arf, cette frustration de ne pas tout comprendre à cause de la barrière de la langue, je l’ai eu pendant ma première année au Japon… Et j’avoue que pour découvrir l’univers de Miyazaki c’est pas top

    1. Surtout dans un musée que l’on trouve dans tous les guides, tant en français qu’en anglais. Le reste du temps, cela allait car mon namoureux se débrouille en japonais et moi je me débrouille n’importe où, question d’habitude.

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